Les grévistes de la faim de Hassi R’mel (Laghouat) ont obtenu une première victoire juridique lundi. La justice a en effet rejeté les accusations de grève illégale portées contre les 1 161 travailleurs de la base de vie de Sonatrach qui réclament une amélioration réelle de leurs conditions de vie. Pour autant, la mobilisation se poursuit.
A Hassi R’mel, 1 161 personnes sont en grève de la faim depuis 12 jours. Employés par des prestataires de Sonatrach, ils travaillent dans les services de catering de la base de vie de la compagnie pétrolière nationale. Ils se sont lancés dans ce mouvement social à la suite de négociations qui n’ont pas abouti à des résultats concrets. Les grévistes demandent une hausse des salaires, un changement de leur rythme de travail et une amélioration des conditions de vie dans la base de Sonatrach.
Les grévistes sont employés par les sociétés Septal, Bayat et Saha qui sont toutes trois des sous-traitantes de Sonatrach. Les protestataires ne concentrent plus leurs efforts uniquement vers leurs employeurs mais pointent maintenant du doigt la compagnie pétrolière nationale. « Elle ne dit rien. Sonatrach a le poids de changer cette situation. Elle peut résilier le contrat, elle peut nous embaucher directement. C’est simple », a déclaré Fouad Djida, l’un des représentants des travailleurs, sur RFI.
Les entreprises qui emploient les grévistes de la faim avaient porté plainte contre eux pour grève illégale. Mais la justice a finalement donné raison aux protestataires. En revanche, n’ayant pas obtenu de réponse à leurs doléances, ils ont décidé de poursuivre la grève. « On n’a pas confiance. La justice nous dit qu’on a raison et l’employeur affirme le contraire. On n’a rien reçu, pourquoi arrêter la grève ? », a demandé Fouad Djida. A la suite de cette première victoire en justice, les grévistes ont en tout cas porté plainte contre leurs employeurs, en réclamant des dommages et intérêts ainsi que le respect du droit du travail.