Vidéo. Un Ramadhan dans la rue : le triste destin de plusieurs familles à Alger

Redaction

A Aïn El Kahla,  une localité située dans la banlieue est d’Alger, des familles délaissées par les autorités dorment à ciel ouvert depuis trois jours. Parmi les membres de ces familles, une femme de 90 ans, diabétique et hypertendue.   

« Je suis victime de hogra, les autorités m’ont sortie de force de mon chalet que j’occupe depuis 2003 et m’ont laissée dans la rue. Je dors dans la voiture, mon fils dans ce qui reste du chalet détruit et j’ai à ma charge ma mère, une vieille femme de 90 ans, diabétique et hypertendue. Où sont les autorités, où est le Wali, où sont les promesses ? » C’est le cri de détresse que lance une femme sinistrée, délaissée par les pouvoirs publics et qui ne vit, durant ce mois de Ramadhan, que grâce à l’aumône et à la bienfaisance des âmes charitables. Voilà le sort réservé par les autorités de la Daira de Bab Ezzouar aux familles délaissées à Aïn El Kahla, commune de Heuraoua.

La malheureuse victime déclare avoir été mise à la rue après la dernière opération de relogement qui a concerné plusieurs familles de son quartier d’Aïn El Kahla. « Pour une erreur dans les documents administratifs, je me suis retrouvée dans la rue du jour au lendemain », se plaint en larmes cette femme infortunée qui témoigne dans une vidéo réalisée par un internaute amateur.  «Une erreur ça se corrige, non ? Mais, les autorités ont préféré me sortir de force de mon chalet qui a été détruit pour me laisser livrée à mon triste sort », s’indigne-t-elle en s’adressant aux autorités concernées.

« Je suis dégoûtée par un tel mépris durant le mois sacré. J’étais sinistrée, maintenant je suis une SDF et le pire est que j’ai à ma charge ma mère, une vieille femme de 90 ans, diabétique et hypertendue », déplore cette citoyenne oubliée par les autorités en charge du délicat dossier du relogement des familles nécessiteuses à Alger. « Cela fait 11 ans, après le séisme de 2003, que je vis dans des conditions déplorables dans un chalet à Aïn El Kahla, mais j’avais quand même un toit qui me protégeait. Maintenant, je n’ai plus rien », explique-t-elle.

Rappelons que la Wilaya d’Alger a entamé une vaste opération de relogement à la mi-juin, pour reloger plusieurs milliers de familles qui résident actuellement dans des habitations précaires.