Web Média. El Festi, le canard qui n’aime pas les lapins

Redaction

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L’ironie n’est pas toujours synonyme de manque de sérieux. Quand le rire est intelligent, il devient  vecteur de vérités; il chatouille les consciences sans les brusquer.  Comme la France a son Canard Enchaîné, il nous fallait bien, pour nous autres algériens, notre canard déchainé. C’est peut être chose faite désormais, avec El Festi…Attendant pour rire !
Ce journal satirique a vu le jour le 1 avril 2012. Pour l’instant il faut avoir la souris pour voir le canard, car El Festi a investi  la marre du Net en attendant le papier.  Ses animateurs sont des francs tireurs de gnin, les lapins. Ils vont à la chasse du khorti dans le discours officiel. Autant dire, qu’ils ne risquent pas de rentrer bredouille. Du gibier, il y en a. Et du gros en Algérie.  De plus en plus surréaliste et burlesque, l’Algérie officielle est devenue une source d’inspiration satirique inépuisable.
Nazim Baya, fondateur d’El Festi s’en frotte déjà les plumes. Interview
Algerie Focus :Vous avez lancé El festi, un journal satirique en ligne. Pouvez vous nous présenter ce nouveau né dans la epress DZ ? Comment vous est venue l’idée de lancer ce web média satirique ?
Nazim Baya : El Festi a été lancé le 01 Avril de l’année en cours. Au grand dame des « constipés » de tous bords (que nous dérangeons déjà puisque EL FESTI est censuré sur facebook), ce n’était pas un poisson d’Avril. Notre but comme il est mentionné dans l’à propos du site est de « répondre à une urgence citoyenne de premier plan: Celle de dénoncer, par l’ironie, la prolifération du gnin (mensonge -الخرطي) qui a trouvé dans le discours officiel une terre bénie. Le lapin, dont la vigueur libidinale n’est plus à prouver, s’y reproduit, depuis, en ribambelle. Nous espérons, avec l’heureux concours de nos lecteurs, venir à bout de ces méchantes créatures. Yaw Fakou!! »
Quels sont vos motivations et vos objectifs ?
Notre première motivation est de conscientiser les algériens par l’humour et l’ironie, car, même si nous avons choisi la forme drolatique notre propos ne manque pas de sérieux. L’ironie, n’était-elle pas le fil conducteur de l’enseignement socratique? Voltaires, Nietzsche et j’en passe et des meilleurs ont tous eu recours dans leurs enseignements philosophiques à l’ironie. Loin de nous l’idée de nous comparer à ces illustres figures, mais  nous partageons avec eux la conviction que dire les choses avec humour est la meilleure façon de faire passer des messages.
Avez vous d’autres projets pour ce média ?
Notre ambition est d’abord de regrouper tous les jeunes talents algériens qu’on retrouve un peu partout sur le net, qu’ils soient caricaturistes ou rédacteurs. Si nous réussissons le pari d’intéresser et de capter l’attention des algériens, nous souhaiterons bien passer au papier, sous forme d’un hebdomadaire, pour une meilleure diffusion parmi le peuple.
F A