Après le président de la République, qui avait affirmé précédemment que l’Algérie était en mesure d’abriter deux coupes du monde, le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, en a rajouté une couche. Intervenant jeudi, à Oran, en marge de la première réunion du Comité international des Jeux méditerranéens 2021, il a affirmé que l’Algérie disposait de tous les moyens pour organiser des manifestations sportives d’envergure mondiale.
«L’Algérie dispose des capacités nécessaires pour organiser des manifestations sportives internationales de grande envergure, sur le plan des infrastructures et différents autres volets», a-t-il souligné ajoutant que le degré d’avancement des préparatifs pour les Jeux méditerranéens 2021 en est une autre preuve.
Dans ce cadre, le ministre a évoqué la nécessité de «poursuivre le défi dans la réalisation d’installations contribuant à la réussite de la 19ème édition des Jeux méditerranéens 2021 à Oran». Pour lui, cet événement constitue un défi pour toutes les institutions de l’État qui, selon lui, doivent le relever. «Ce défi concerne le gouvernement, les autorités locales, les élus de la wilaya et la société civile», a-t-il ajouté.
Les déclarations du ministre concernant les capacités exceptionnelles de l’Algérie et son aptitude à réaliser l’irréalisable surtout en temps de crise sont d’un irréalisme déconcertant. L’Algérie souffre depuis des années d’un manque chronique d’infrastructures sportives et la crise économique actuelle n’arrangera certainement pas les choses. Les déclarations du ministre ne sont guère anodines d’autant plus qu’elles interviennent à la veille d’échéances électorales. Le responsable a également endossé le rôle du défenseur d’un bilan, celui du président de la République.
Massi M.