CAN 2015 : La délivrance et le sacre de la Côte d’Ivoire au bout d’une folle séance de tirs au but

Redaction

Et de deux pour la Côte d’Ivoire ! Deuxième titre de Coupe d’Afrique des nations pour les hommes d’Hervé Renard, remporté ce soir face aux Black Stars tout au bout d’un match ennuyeux et d’une séance de tirs au but pleine de sensations et de tension (0-0, 9-8 aux TAB). L’homme du match restera sans conteste le portier ivoirien, Copa Barry, véritable showman et sauveur de la Côte d’Ivoire lors de la séance de TAB.

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Et à la fin, au bout du bout d’une interminable séance de tirs au but (9-8)…c’est la Côte d’Ivoire qui gagne ! La tension ultime des TAB a diamétralement contrasté avec une rencontre des plus ennuyeuses. 120 minutes n’ont pas suffis à départager les deux équipes. L’histoire est souvent un éternel recommencement, et, une fois de plus, elle l’a été. En 1992, les Éléphants arrachaient leur titre continentale face à cette même malheureuse équipe des Black Stars. Et vous savez comment ? Aux tirs au but évidement (0-0, 11-10 TAB) ! L’histoire de la CAN démontre aussi que celui qui élimine l’Algérie remporte la compétition. Une fois encore, le scénario s’est répété avec une saisissante similitude, et c’est bien après avoir sorti les Fennecs en quarts que les hommes d’Hervé Renard s’imposent en Rois d’Afrique. Que la partie fut longue et terne avant d’en arriver à cette ultime victoire…

Un match pénible et pauvre

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Dans une ambiance de sauna irrespirable, par 30°C, les deux protagonistes de la soirée ont manqué d’air et d’inspiration pour offrir aux spectateurs du stade de Bata, parmi lesquels l’emblématique Pelé, un spectacle à la hauteur d’une finale continentale. Dans des conditions particulièrement éprouvantes, les coéquipiers des frères Ayew face à ceux du colosse Yaya Touré se sont complétement neutralisés tactiquement. On pouvait néanmoins s’y attendre. 5 des 9 dernières compétitions de la CAN se sont soldées par des prolongations.
Les Ivoiriens ont pourtant semblé rentrer un peu mieux dans le match, même si le Ghana est progressivement revenu dans la partie lors de la première période.
Les deux meilleurs attaques de la compétition ont fait preuve de beaucoup de prudence et se sont finalement trop respectée pour prendre des risques et faire trembler les filets adverses. Jouer en terre africaine est beaucoup plus compliqué qu’ailleurs, et à ce titre, la CAN est plus dure et éprouvante sur le plan physique que la Coupe du Monde. C’est peut être une façon un peu rapide pour justifier cette absence totale d’éclairs de génie et cette pauvreté du jeu. Les duels ont été totalement aliénés pour, au final, offrir une piètre prestation, faible offensivement, de la part des deux grands d’Afrique desquels ont espéré beaucoup plus.

Le gardien ivoirien Barry libère les siens

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Copa Barry libère enfin les siens au bout d’un terrible suspense en marquant contre son homologue ghanéen

Cette séance de TAB a été véritablement indécise. Quelle tension immense s’est emparée du stade entier. Gervinho, dos au banc des remplaçant n’est pas parvenu à regarder les penos jusqu’au bout, envahi par le stresse et l’émotion. Quel crève cœur pour ceux qui se remémoreront pendant longtemps leurs tirs ratés.
Les penalties sont une vraie loterie dans laquelle même les meilleurs joueurs peuvent tirer le mauvais numéro. C’est dans une ambiance mêlée de prières, de regards vers le ciel et d’une magnifique fraternité entre les joueurs que le Ghana entame cette séance de tirs au but. C’est le premier à frapper, et le premier à faire enfin trembler les filets de Copa Barry. Le Ghana a plus que flirté avec la victoire lorsque les Éléphants Bony d’abord et Tallo ensuite ratent leur face à face avec le portier ghanéen Braimah. Mais l’échec s’empare des Ivoiriens qui a leur tour, buttent sur la future star de la soirée, Copa Barry. La chance choisi finalement son camp et c’est l’homme de cette finale, Copa Barry qui repoussera de la jambe le tir de son homologue ghanéen pour envoyer la Côte d’Ivoire tout là haut, sur le toit de l’Afrique, permettant également à Hervé Renard de signer son deuxième sacre africain après la Zambie en 2012.

La séquence émotion :

Grand prince, Hervé Renard tente de consoler le pauvre André Ayew complétement dévasté.
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