CAN 2017/ Pourquoi l’Algérie ne remplacera pas le Gabon

Redaction

Il est de plus en plus question ces derniers jours de la possibilité que l’Algérie remplace le Gabon pour l’organisation de la CAN 2017 au vu de la situation politique gabonaise extrêmement tendue à quelques mois seulement de cette Coupe d’Afrique des nations.

Personne ne peut, en effet, prévoir comment les choses vont évoluer. Mais l’instance footballistique africaine, la CAF, se penche d’ores et déjà sur une solution de rechange dans le cas où la situation venait à se compliquer. Néanmoins,  officiellement Issa Hayatou «exprime toujours son soutien au Gabon».

Hier, le ministre de la jeunesse et des sports, Ould Ali El Hadi a été interrogé à ce sujet. «Ce n’est pas pour le moment à l’ordre du jour», a-t-il répondu, avant d’ajouter : «Si les organisateurs nous font la demande, c’est au Président de la République de prendre la décision adéquate». En d’autres termes, le premier responsable du secteur ne ferme pas la porte à l’éventualité de voler à la rescousse de la CAF.

Or, l’année dernière, l’Algérie avait essuyé un niet catégorique de la part de la Confédération africaine en ce qui est de l’organisation de cette CAN. La FAF avait déposé sa candidature, tous comme le Gabon, l’Egypte et le Ghana. Mais le dossier algérien a été rejeté. Pire encore, la CAF a attribué les CAN 2019, 2021 et même 2023, sujet qui n’était pas pourtant à l’ordre du jour respectivement pour le Cameroun, la Côte d’Ivoire et la Guinée. A ce moment là, il était question de relations «tendues» entre Raouraoua et Hayatou qui aurait décelé chez l’Algérien des «velléités» de se lancer dans la course pour la présidence de la CAF.

Premier responsable de l’instance africaine depuis 1988, Hayatou espère briguer un autre mandat. Le problème est que le prochain congrès aura lieu en marge de la CAN. Hayatou ne veut surtout pas organiser des élections dans le pays d’un rival. Pour, il est hors de question de tenir l’élection en Algérie avec un Raouraoua aux aguets.

Les relations entre les deux hommes ne se sont pas améliorées depuis avril 2015, à l’occasion de l’attribution de ces CAN. Raouraoua n’avait en effet pas voté, le 26 février dernier, lors des élections à la tête de la FIFA, pour le candidat de la CAF, à savoir le Bahreïni Cheikh Salmane, et lui avait préféré le Suisse Infantino, qu’il avait d’ailleurs  invité en Algérie quelques jours avant les élections.

Tout ceci pour dire que si le Gabon se désengage de l’organisation de la prochaine CAN, il est peu probable que la CAF puisse demander à l’Algérie de servir de solution de rechange.

Elyas Nour  

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