CAN 2017 : Saison 22, épisode 4 : le jeu des chaises musicales

Redaction

Et voilà, c’est reparti pour un tour! Bienvenus dans la saison 22, 4e épisode de l’organisation de la CAN 2017. Alors que la décision finale, qui révélera le nom du prochain pays hôte, sera rendue le 8 avril prochain. Des bruits de couloirs laissent fuiter que le Gabon serait d’ores et déjà l’heureux gagnant de la course des trois derniers pays prétendants à l’organisation de la plus grande compétition africaine de football (Algérie, Gabon, Ghana).

Ça commence à devenir une fâcheuse habitude. L’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations ressemble, d’année en année et de plus en plus, à un feuilleton à rebondissements, avec son lot de rumeurs, de trahisons, de jeux de coulisses, d’imprévus et de retournements de situation. On se rappelle des récents épisodes ayant secoué la précédente édition de la 21e CAN, qui s’était finalement, après moult palabres et retournements de veste, déroulée en Guinée Équatoriale au lieu du Maroc.

Welcome dans l’épisode 4 de cette 22e saison de la CAN

Dans les épisodes précédents, l’Algérie, l’Egypte, le Gabon et le Ghana profitaient du désistement de la Libye (contexte de guerre civile) qui devait organiser cette 22e édition de la CAN, afin de se mesurer, de se jauger et de se mettre en avant les uns par rapport autres, pour savoir lequel d’entre eux serait l’heureux élu.

L’épisode 1 s’est ouvert avec les premières rumeurs ; le président du comité olympien algérien (COA), Mustapha Berraf, déclarait : “L’Algérie a perdu l’organisation de la CAN 2017. Selon mes informations, c’est le Gabon qui organisera cette compétition ».  Et l’ancien rédacteur en chef du service des sports de l’ENTV, Hafid Derradji d’ajouter: « Il ne suffit pas d’avoir de l’influence ou suffisamment d’infrastructures pour accueillir une compétition aussi importante, mais toute une stratégie « . Le Gabon déjà gagnant et l’Algérie out ? Le suspense était lancé.

Coup de théâtre lors du 2e épisode : L’Égypte décida de se retirer, déclassée par les événements survenus après des heurts entre supporteurs et policiers qui ont fait 19 morts à l’entrée d’un stade de foot au Caire. Mais ce n’était pas tout. En plus de son désistement, l’Égypte avait officiellement annoncée, par le biais de son ministre des Sports, Khaled Abdel Aziz : «Nous avons décidé de retirer notre candidature et d’apporter notre soutien à l’Algérie».
Au cours de l’épisode 3, le président de la CAF, Issa Hayatou, a enfoncé un peu plus le clou, en donnant encore un peu plus de crédit aux fuites en signifiant clairement que la CAF avait déjà fait son choix. Le Gabon aurait déjà été préféré à l’Algérie et au Ghana. Une information qui émanerait de l’entourage immédiat  d’Issa Hayatou.

L’épisode 4 ajoute de l’ironie dans ce capharnaüm ! En coulisse, se joue une vraie partie de poker. Tirage en règle de couverture, annonces, démentis et révélations. A six semaines du jour J, en marge d’une réunion du bureau exécutif de la CAF au Caire qui donnera sa décision finale, la bataille fait rage. Et cette fois ci, ce n’est plus le Gabon qui est annoncé favori, mais le finaliste de la CAN 2015, le Ghana des frère Ayew !

A ce jeu de chaises musicales, les spécialistes savent qu’avoir un solide dossier n’est souvent pas suffisant pour être désigné pays hôte de la compétition, comme le déclarait Hafid Derradji : « Il ne suffit pas d’avoir de l’influence ou suffisamment d’infrastructures pour accueillir une compétition aussi importante, mais toute une stratégie ». Le lobbying, l’appui des sponsors et la médiatisation pèsent très lourd dans la balance. D’où le forcing des Algériens pour tenter de mettre toutes les chances de leur côté, avant le jour fatidique d’avril prochain. Le silence du président de la Fédération algérienne de football (FAF) est dû à l’«obligations de réserve» compte tenu de son statut de membre du Comité exécutif.

Au final, malgré les rumeurs, les spéculations et les révélations, tout se joue dans l’espace calfeutré des coulisses. Gabon, Ghana ou Algérie? Impossible, à l’heure actuelle,  de savoir  vraiment qui succèdera à la Guinée Équatoriale.

 

 

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