L’équipe algérienne de football a connu une profonde désillusion pour son entrée en coupe d’Afrique des nations (Gr.A) lundi à Luanda, en s’inclinant lourdement (3-0) face au Malawi. Amorphes et méconnaissables durant la majeure partie de la rencontre, les coéquipiers de Karim Ziani sont passés complètement à côté de leur sujet. Désorganisée et manquant cruellement de cohésion, la sélection algérienne n’a été que l’ombre de l’équipe « fringante » qui s’était qualifiée au Mondial 2010, se faisant dominer par une équipe du Malawi fougueuse et bien en place. Les conditions climatiques (chaleur et fort taux d’humidité) qu’appréhendait le sélectionneur Rabah Saadane, n’expliquent pas à elles seules, l’ampleur de cette défaite « inattendue », comme l’ont relevé plusieurs techniciens.
L’arrière-garde algérienne qui constituait le point fort de l’équipe, a complètement sombré au cours de cette rencontre, encaissant un premier but dès la 17è minute de jeu, suite à une mauvaise appréciation du gardien Chaouchi qui a dégagé le ballon sur un attaquant adverse. Russel Mwafulirwa, à l’affût, ouvre le score malgré le retour du défenseur Bougherra.
Avant ce but, les Algériens avaient la possibilité d’ouvrir le score par l’entremise de Saifi (24) qui a raté son lob face au gardien Sanudi. Auparavant Ghezzal (5), Matmour (16) avaient inquiété sans succès le keeper malawite.
Alors que les « Verts » tentaient de niveler la marque, Kafoteka (36) a exploité une autre faille de la défense algérienne, en plaçant une tête puissante dans la lucarne droite de Chaouchi, peu inspiré.
Après la pause, le réveil tant attendu des Algériens n’a pas eu lieu.
Et c’est au contraire les « Flammes » qui creuseront l’écart, deux minutes à peine après la reprise (47) par Banda, devant des supporters algériens médusés et consternés par l’ampleur du résultat.
A 3 à 0, les coéquipiers de Ghezzal, l’attaquant le plus en vue, ont tenté timidement de sauver au moins l’honneur, mais par manque d’inspiration et de percussion de l’attaque algérienne, le résultat en restera là, permettant au Malawi, considéré comme le « petit poucet » de la compétition, d’engranger un succès précieux et mérité.
Si la qualification au second tour n’est pas encore hypothéquée, la sélection algérienne qui ne s’attendait pas à une telle entame, devra faire preuve de plus de combativité et de réalisme pour décrocher son ticket aux quarts de finales. Mission complexe car seuls des succès face au Mali, le 15 janvier et l’Angola le 18, pourront lui ouvrir la voie.
APS