La sélection algérienne de football a complètement raté son entrée en Coupe d’Afrique des nations CAN-2010 en Angola (10-31 janvier), en concédant une lourde défaite devant l’équipe du Malawi (3-0), à l’occasion d’un match comptant pour le groupe A, disputé lundi au stade du 11 novembre à Luanda. Après une période faste traduite par une qualification en Coupe du monde en Afrique du Sud, les « Verts » ont complètement fléchi dès leur première sortie lors de cette 27 édition de la CAN, au moment où les observateurs ont placé l’Algérie comme l’une des favorites de ce groupe, en compagnie de l’Angola, pays organisateur. Mais la réalité du terrain est toute autre, devant une équipe du Malawi qui n’avait rien à envier aux autre grandes sélections du continent.
Les coéquipiers de l’attaquant de l’AS Sienne (D1 italienne), Abdelkader Ghezzal, n’ont pas pu rivaliser avec une équipe qui leur été supérieure sur tous les plans. Même si la chaleur suffocante et le taux d’humidité qui dépassait les 80% ont énormément empêché l’équipe nationale d’être en possession de toutes ses qualités, il n’en demeure pas moins que le manque de motivation ressentie et la rage de vaincre « inexistante » qui faisait sa force lors des qualifications jumelées CM-CAN 2010, est le point noir à relever lors de cette première rencontre. Cette déroute devant une équipe qui pourrait être la surprise de cette CAN, place désormais les « Verts » dans une mauvaise position en prévision de la suite du tournoi.
Avant le début de la compétition, le sélectionneur national appréhendait beaucoup ce rendez-vous africain qui, selon lui, n’est pas venu au bon moment.
« L’équipe vient de sortir d’une longue campagne qualificative pour le mondial. Deux mois plus tard, nous entamons la CAN. Les joueurs sont fatigués.
On ne devra pas s’attendre à des miracles en Angola », avait déclaré Rabah Saadane avant le départ des « Verts » pour la France pour le stage préparatoire à la CAN. Mais cette appréhension ne peut expliquer à elle seule cette débâcle qui rappelle à bien des égards aux supporters algériens les années où le football national luttait pour sortir la tête de l’eau.
L’un des joueurs les plus capés de la sélection, le capitaine Yazid Mansouri, reconnaît cette défaite face aux « Flammes » du Malawi, tout en soulevant la supériorité de l’adversaire. « C’est une véritable gifle pour nous. On ne s’attendait vraiment pas à cette déroute. On devra vite redresser la barre lors du prochain match. Cela va nous servir de leçon pour la suite du tournoi ».
Les coéquipiers du néo-international, Abdelmalek Ziaya, devront impérativement redescendre de leur nuage et penser essentiellement à redonner de la joie à tout le peuple algérien qui vibre malgré tout au rythme de son équipe.
Le prochain match face au Mali, prévu jeudi à Luanda, est une belle occasion pour le onze national de se racheter et de redonner ainsi l’image qu’il s’était forgée ces derniers mois La balle est désormais dans le camp des joueurs qui doivent impérativement réagir face aux « Aigles » du Mali, s’ils ne veulent pas quitter prématurément ce tournoi et éviter ainsi de retomber dans ses travers.
APS