Un entraîneur algérien dénonce les liens entre football et mafia

Redaction

Après avoir évoqué, dans la presse, un cas de match truqué lors de la saison footballistique 2012-2013, l’entraîneur Mohamed Hankouche a indiqué, lundi soir sur le plateau de la chaine de télévision Echourouk TV, que le président du Mouloudia Club d’Oran, Youcef Djebari, fait partie de la « mafia ».

L’ancien entraîneur du Mouloudia d’Oran jette ainsi un vrai pavé dans la mare. En plus d’accuser le président du MCO d’avoir «arrangé » une rencontre avec l’ES Sétif rentrant dans le cadre de la Coupe d’Algérie, il reproche également à Youcef Djebari de refuser d’appliquer les décisions de justice et d’exercer son influence sur des commis de l’Etat. « Alors que je commençais à travailler, en début de l’année, pour le compte de l’USM Sidi Bel-Abbès, le président du club m’informe, au bout de trois semaines, que le wali ne voulait plus de mois. Il aurait même menacé de couper les subventions », a-t-il indiqué. Il a insinué que le wali avait agi sous l’influence de Youcef Djebari. A la question de la journaliste qui voulait savoir pourquoi attendre une année entière avant de faire de telles révélations, Mohamed Hankouche a indiqué que cet incident « était la goutte qui a fait déborder le vase ». Parlant encore de Youcef Djebari, Hankouche estime que « cet individu ne reconnaît même pas les décisions de justice. C’est un mafieux».

Au-delà de ce cas précis, les révélations de Mohamed Hankouche, très circonstanciées pour ne pas être prises au sérieux, c’est le débat sur la réalité de football algérien qu’il faut engager. « Il faut que cela cesse », dit le coach, soutenu publiquement par Rabah Saâdane. « Tout le monde savait cela, mais personne n’a osé le dire. Hankouche a eu le courage de dire les choses », a estimé Saadane.

Hankouche a effectivement dit tout haut ce que pensaient beaucoup d’entraîneurs Algériens tout bas. Est-ce le déclic qui permettra aux autorités de prendre le taureau par les cornes et mettre fin au diktat de l’argent sale dans un secteur censé donner l’exemple aux jeunes ?

Essaïd Wakli

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