Alors que la presse algérienne et étrangère fustige les choix tactiques de Vahid Halilhodzic durant le premier match de l’Algérie au Mondial 2014, soldé par une défaite face à la Belgique (1-2), l’ex-international algérien Ali Benarbia estime pour sa part que la responsabilité n’incombe pas seulement au sélectionneur des Verts.
A moins de 3 jours d’une rencontre capitale face à la Corée du Sud, qui déterminera l’avenir des Verts dans ce Mondial 2014, l’ancienne gloire de la sélection algérienne Ali Benarbia veut voir la relève se ressaisir. Au micro de la radio française RMC, dans laquelle il officie comme consultant spécialisé, Ali Benarbia a appelé les Fennecs à « assumer leurs responsabilités » après leur entrée ratée dans la compétition. Ils n’ont plus droit à l’erreur, lance-t-il. « J’estime que l’effectif actuel de la sélection algérienne est riche en individualités, à telle enseigne qu’elles sont capables d’assumer leurs responsabilités lors des deux matchs restants dans ce premier tour », a ainsi déclaré Benarbia sur l’antenne de RMC.
Pour l’ancien meneur de jeu du PSG, converti en journaliste avisé, la responsabilité de la défaite face à la Belgique ne revient pas qu’au sélectionneur de l’Algérie. Certes, la tactique exclusivement défensive du technicien bosniaque ne s’est pas avérée payante et ne l’a pas convaincu. Il lâche alors : « Je suis déçu, pas par rapport au score mais parce que l’équipe d’Algérie n’a pas joué. Ce n’est pas parce qu’on a la chance de pouvoir ouvrir le score face à un adversaire comme la Belgique qu’il faut automatiquement arrêter de jouer au football. Généralement, tu le paies cash ».
Faute partagée
Toutefois, Vahid Halilhodzic n’est pas le seul à devoir rendre des comptes et assumer sa part de responsabilité. Pour Benarbia, les joueurs titularisés ou entrés en cours de jeu doivent également revoir leur copie d’ici la rencontre face à la Corée du Sud pour espérer avoir une chance de se qualifier pour les huitièmes de finale. Ali Benarbia développe ainsi au micro de RMC : « Il y a un sélectionneur, c’est une chose. Mais les joueurs sur le terrain sont assez grands pour prendre leurs responsabilités quand ils sentent que la tactique du coach va leur coûter cher. Si Feghouli a un penalty à la 70e et qu’après, les Algériens déploient un mur pour tenir pendant les dernières minutes, je suis entièrement d’accord. Là, ils peuvent le faire. Mais là, le faire à la 25e… placer un mur et aller à la Coupe du monde pour ne pas jouer du tout au football… Les Algériens ont terminé le match en se disant ‘on n’a pas joué et en plus on ressort avec zéro point’. Un match, c’est 90 minutes… et c’est bien de changer aussi ».