Vahid Halilhodzic reconnaît vivre l’expérience la « plus intense » de sa carrière, dans une interview accordée à la Fifa ce lundi.
Le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, est revenu, dans un entretien accordé au site Internet de la Fifa, sur la qualification des Verts au Mondial brésilien. Le franco-bosnien indique, de prime abord, que le travail d’un entraîneur national, de surcroît étranger, en Algérie est très difficile. « Là-bas, je suis critiqué. Même si je devenais champion du monde, je serais critiqué. J’ai du mal à comprendre cela mais c’est comme ça. Quand vous faites ce métier, il faut avoir des convictions. Il faut savoir être à l’écoute des autres, mais c’est toi qui décide sur le plan sportif. Et là-dessus, je suis assez déterminé. Je n’ai peur de rien. J’aime la pression, cela veut dire qu’il y a un bon match à jouer, et non une rencontre pour la 15ème place de tel ou tel championnat. La tension n’existe que dans des matches de Ligue des champions ou de Coupe du Monde, et c’est pour celle-là que je vis et que je travaille », dit-t-il.
« L’expérience que je vis avec l’Algérie est peut-être plus intense »
Malgré le poids de la pression et l’enjeu d’une qualification au Mondial 2014, Halilhodzic semble apprécier son aventure en Algérie. La passion des Algériens pour le ballon rond, le subjugue encore, dix mois après son arrivée. Interrogé par la Fifa s’il est en train de vivre les plus belles années de sa carrière, le sélectionneur des Verts reconnait que cette année et demie passée à la tête de l’équipe nationale a été riche en stress mais surtout en émotions. « Je ne sais pas, ce n’est pas la première fois que je qualifie une équipe pour une Coupe du Monde. En tant qu’entraîneur, j’ai participé à deux Ligues des champions, et j’ai remporté la Ligue des champions de la CAF. En tant que joueur, j’ai gagné l’Euro espoir. J’ai été meilleur joueur et meilleur buteur de la compétition. J’ai gagné beaucoup de titres… Mais l’expérience que je vis avec l’Algérie est peut-être plus intense. Être entraîneur de l’Algérie, ce n’est pas toujours un cadeau. Il faut avoir un sacré caractère, et une certaine conviction dans ce que l’on fait. La pression est énorme, et je suis un étranger à la tête de leur équipe nationale. Ce n’est pas toujours facile », confie-t-il.
Partira, partira pas : Jusqu’au 31 janvier pour se décider
Ainsi, sans toutefois rentrer dans les détails des supposées divergences entre lui et le Président de la FAF, Mohamed Raouraoua, Halilhodzic avoue qu’il endure beaucoup de pression dans l’exercice de son travail. « Il faut vivre en Algérie pour voir à quel point ce pays est passionné par le football », affirme-t-il. Pour rappel, le différent entre le patron de l’instance footballistique et le coach est relatif à la poursuite ou non de la mission de Vahid à la tête de la sélection nationale après le Mondial. Raouraoua avait déclaré que l’entraîneur avait jusqu’à la fin du mois pour prendre sa décision, alors que ce dernier ne veut nullement entendre parler d’un tel ultimatum. Le sélectionneur a insisté sur le fait qu’il n’évoquerait cette question qu’après la Coupe du monde. Mais par la suite, pour calmer les choses, la FAF a publié, il y a quelques jours, un communiqué dans lequel elle affirme qu’il n’y a aucun problème avec le coach qui « continue sa mission à la tête de l’équipe nationale ».
Elyas Nour