Vahid Halilhodzic ne s’est pas contenté de savourer sa victoire éclatante face à la Corée du Sud. Vahid Halilhodzic a profité également de ce moment de joie et de liesse collective pour dire certaines vérités à la presse sportive algérienne dont le professionnalisme a été largement contesté depuis le début de ce Mondial 2014.
Et il était temps pour que le coach Vahid proclame ouvertement son indignation lors de la conférence de presse à l’issue de la rencontre face à la Corée du Sud. « C’est un cadeau pour tout le monde sauf pour vous, journalistes. Je sais que ce soir vous êtes triste, c’est comme ça », s’est-il moqué de certains journalistes algériens qui l’ont attaqué irrespectueusement dans les colonnes de leurs quotidiens. « Autant de mensonges… On a attaqué ma propre famille. Ma fierté, mon honneur, personne n’a le droit de le toucher. Vous savez, je suis très bien éduqué, car sinon je ne serais même venu vous répondre », a-t-il déploré encore lors de cette conférence de presse à travers laquelle, le coach Vahid a réglé ses comptes avec certains acteurs de la presse sportive algérienne.
« J’avais trouvé l’équipe dans une situation dramatique à mon arrivée il y a trois ans. Il fallait tout reconstruire de zéro. Nous avons beaucoup travaillé pour façonner ce groupe. A l’époque, l’équipe était classée cinquante-deuxième, aujourd’hui on est parmi les vingt premiers. Sur l’échelle africaine, elle était onzième, aujourd’hui première. On a beaucoup progressé. Je ne comprends pas pourquoi les journalistes algériens nourrissent autant d’animosité pour moi », a-t-il enchaîné pour enfoncer le clou. De son côté, l’envoyé spécial du quotidien français Le Parisien au Brésil, nous apprend également que plusieurs joueurs algériens ont snobé les journalistes algériens. A la fin du match, « ils ont quitté le vestiaire ont filé sans un mot sous le regard médusé des médias locaux », rapporte le journaliste français.
« Je n’ai pas envie de vous parler ce soir parce que je vois des propos sur internet que je n’ai pas tenus. Voilà messieurs, merci d’être là, je vous souhaite une bonne soirée », a confié à ce propos l’attaquant algérien Nabil Ghilas. « Il a été écrit que l’ambiance n’est pas bonne au sein du groupe, que nous n’écouterions pas les consignes du coach. Mais il n’y a rien de tout cela », reproche Madjid Bougherra, le capitaine des Verts. Les relations entre la presse sportive algérienne et l’équipe nationale ne sont donc guère au beau fixe.