L’intellectuel, l’Etat et la société

Redaction

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Selon mon humble avis, le rôle de l’intellectuel n’est pas de produire des louanges par la soumission contreproductive pour le pouvoir lui-même en contrepartie d’une distribution de la rente, mais d’émettre des idées constructives, selon sa propre vision du monde, par un discours de vérité pour faire avancer la société. Aussi, toute société qui limite la critique positive, ne met pas en place des contrepouvoirs politiques et sociaux, en s‘appuyant sur des intellectuels organiques aux ordres selon l’expression heureuse de Antonio Gramsci, est vouée à la décadence car une société sans intellectuels critiques est comme un corps sans âme.

I-L’ intellectuel : des définitions ambivalentes

Le mot intellectuel provient du mot latin intellectus, de intellegere, comprendre. La fonction de l’intellectuel n’est pas à proprement parler récente car à l’époque de la Grèce antique des leaders charismatiques ,qui font l’intellectuel , se retrouvent dès la première étape du mouvement social qui comme Gorgias ou Protagoras ont marqué leur époque par une démarche passionnelle de l’esprit. Dans la littérature française, la naissance du mot est attribuée à Saint Simon au début du 19ème siècle, terme repris par Clémenceau lors de l’affaire Dreyfus : « intellectuels venus de tous horizons pour se grouper sur une idée ». Ainsi, le mot « intellectuel » est utilisé souvent pour désigner quelqu’un qui s’engage dans la sphère publique pour défendre des valeurs. Mais il est intéressant pour la compréhension, de voir les définitions qu’en donnent différents grands auteurs qui ont marqué l’histoire contemporaine.

Dans Horizons et débats, numéro 26, juin 2004, le rôle de l’intellectuel dans la société Joseph M. Kyalangilwa définit intellectuel toute personne, homme ou femme, qui met son intelligence au service de la communauté. Selon les historiens Pascal Ory et Jean-François Sirinelli, un intellectuel est « un homme du culturel, créateur ou médiateur, mis en situation d’homme du politique, producteur ou consommateur d’idéologie. Raymond Aron, dans L’Opium des intellectuels (1955), pose cette question du rôle du savant dans la cité, l’intellectuel étant un « créateur d’idées » et doit être un « spectateur engagé » Pour Pierre Bourdieu, dans « Contre-Feux 2, Raisons d’agir, Paris, 2001 » l’ intellectuel ne peut être que collectif : Je cite « l’intellectuel peut et doit remplir d’abord des fonctions négatives, critiques, en travaillant à produire et à disséminer des instruments de défense contre la domination symbolique qui s’arme aujourd’hui, le plus souvent, de l’autorité de la science ; fort de la compétence et de l’autorité du collectif réuni, il peut soumettre le discours dominant à une critique logique qui s’en prend notamment au lexique mais aussi à l’argumentation (…) ; il peut aussi le soumettre à une critique sociologique, qui prolonge la première, en mettant à jour les déterminants qui pèsent sur les producteurs du discours dominant et sur leurs produits ; il peut enfin opposer une critique proprement scientifique à l’autorité à prétention scientifique des experts, surtout économiques.

Mais, toute la pensée politique critique est donc à reconstruire, et elle ne peut pas être l’œuvre d’un seul, maître à penser livré aux seules ressources de sa pensée singulière, ou porte-parole autorisé par un groupe ou une institution pour porter la parole supposée des gens sans parole . C’est là que l’intellectuel collectif peut jouer son rôle irremplaçable, en contribuant à créer les conditions sociales d’une production collective d’utopies réalistes »

Pour Jean-Paul Sartre, l’intellectuel « est celui qui refuse d’être le moyen d’un but qui n’est pas le sien et quelqu’un qui se mêle de ce qui ne le regarde pas et l’intellectuel ne peut donc être que « de gauche », à condition d’entendre ce terme dans le sens d’un désir éthique de justice, et non dans un sens purement politique. Pour Edward Said ( des intellectuels et du pouvoir, Seuil, Paris, 1996), l’intellectuel n’est ni un pacificateur ni un bâtisseur de consensus, mais quelqu’un qui engage et qui risque tout son être sur la base d’un sens constamment critique, quelqu’un qui refuse quel qu’en soit le prix les formules faciles, les idées toutes faites, les confirmations complaisantes des propos et des actions des gens de pouvoir et autres esprits conventionnels. Le choix majeur auquel l’intellectuel est confronté est le suivant : soit s’allier à la stabilité des vainqueurs et des dominateurs, soit – et c’est le chemin le plus difficile – considérer cette stabilité comme alarmante, une situation qui menace les faibles et les perdants de totale extinction, et prendre en compte l’expérience de leur subordination ainsi que le souvenir des voix et personnes oubliées.

II- Neutralité ou engagement de l’intellectuel ?

Nous avons l’optique critique de Paul Valéry qui limitait le rôle de l’intellectuel à celui de « remuer toutes choses sous leurs signes, noms ou symboles, sans le contrepoids des actes réels », alors que d’autres ont admis que l’intellectuel influence, ou tente d’influencer, l’opinion publique. Nous avons une position intermédiaire qui est celle de Albert Camus (discours de Suède, Gallimard, 1958) pour qui l’écrivain « ne peut se mettre au service de ceux qui font l’histoire : il est au service de ceux qui la subissent » : « Notre seule justification, s’il en est une, est de parler, dans la mesure de nos moyens, pour ceux qui ne peuvent le faire. » Mais, ajoute-t-il, il ne faudrait pas pour autant « attendre de lui des solutions toutes faites et de belles morales. La vérité est mystérieuse, fuyante, toujours à conquérir. La liberté est dangereuse, dure à vivre autant qu’exaltante ».

Cependant l’efficacité de ces analyses d’intellectuels engagés sont remis en cause. Ainsi, pour Michel Foucault, « Dits et écrits II, 1976-1988, Gallimard, Paris, 2001 » , « pendant longtemps,l’intellectuel dit « de gauche » a pris la parole et s’est vu reconnaître le droit de parler en tant que maître de vérité et de justice. On l’écoutait, ou il prétendait se faire écouter comme représentant de l’universel. Etre intellectuel, c’était être un peu la conscience de tous. (…) Il y a bien des années qu’on ne demande plus à l’intellectuel de jouer ce rôle ». .Pour Paul Nizan, dans « Les Chiens de garde, réédité par Agone, 1998 » le rôle de l’intellectuel s’amoindrit de plus en plus. Je cite : « Que font les penseurs de métier au milieu de ces ébranlements ? Ils gardent encore leur silence. Ils n’avertissent pas. Ils ne dénoncent pas. Ils ne sont pas transformés. Ils ne sont pas retournés. L’écart entre leur pensée et l’univers en proie aux catastrophes grandit chaque semaine, chaque jour, et ils ne sont pas alertés. Et ils n’alertent pas. L’écart entre leurs promesses et la situation des hommes est plus scandaleux qu’il ne fut jamais. Et ils ne bougent point. Ils restent du même côté de la barricade. Ils tiennent les mêmes assemblées, publient les mêmes livres.

Tous ceux qui avaient la simplicité d’attendre leurs paroles commencent à se révolter, ou à rire ». Par contre, pour , selon Noam Chomsky, vision défendue également par Normand Baillargeon ou Jean Bricmont, contrairement à ce qu’écrivent souvent les médias, l’intellectuel est avant tout au service de l’idéologie dominante. Je cite : « il y a le travail intellectuel, que beaucoup de gens font ; et puis il y a ce qu’on appelle la « vie intellectuelle », qui est un métier particulier, qui ne requiert pas spécialement de penser – en fait, il vaut peut-être mieux ne pas trop penser – et c’est cela qu’on appelle être un intellectuel respecté. Ces gens-là sont appelés « intellectuels », mais il s’agit en réalité plutôt d’une sorte de prêtrise séculière, dont la tâche est de soutenir les vérités doctrinales de la société, encore qu’existent des divergences entre eux ». Ces analyses vont dans le même sens que celles de pour qui l’organisation de la culture est «organiquement» liée au pouvoir dominant. Ce qui définit les intellectuels, ce n’est pas tant le travail qu’ils font que le rôle qu’ils jouent au sein de la société; cette fonction est toujours, plus ou moins consciemment, une fonction de «direction» technique et politique exercée par un groupe soit le groupe dominant, soit un autre qui tend vers une position dominante.

Tout groupe social, qui naît sur le terrain originaire d’une fonction essentielle dans le monde de la production économique, se crée, en même temps, de façon organique, une ou plusieurs couches d’intellectuels qui lui apportent homogénéité et conscience de sa propre fonction, non seulement dans le domaine économique, mais également dans le domaine social et politique Un exemple récent concernant les économistes qui conseillent leurs gouvernements.

Un exemple récent où face à la crise économique des conflits de doctrines apparaissent en plein jour dans différentes revues internationales entre les «keynésiens», les «marxistes», les «néo-libéraux», les «monétaristes» dits Chicago Boy’s et les «Autrichiens». Nous assistons dès lors à des points de vue contradictoires, y compris les prix Nobel d‘économie, pour solutionner la crise. Pour preuve de cette mésentente entre les économistes, sur le plan opératoire, des propositions contradictoires en l’espace de deux années des gouvernants des pays les plus riches du monde 2009 où a été mis relief l’importance de la théorie keynésienne par les interventions des États, à travers les déficits budgétaires et depuis le début de 2010 le retour à l’orthodoxie monétaire pour lutter contre les endettements publics excessifs. Dès lors se pose cette question, la science de référence principale, est-elle la théorie économique, qui explique le fonctionnement du système d’économie de marché sans ­émettre de jugements de valeur, ou au contraire n’ya t-il pas lieu d’introduire l’éthique économique en vue d’un processus de modernisation et de rationalisation de la culture et de la société et ce afin d’éviter le «désenchantement du monde» (Max Weber) ?

Dans ce cadre, cette vision du rôle de l’intellectuel est d’essayer de faire le pont entre la culture, et le développement. Comme cette seconde rencontre en Algérie sous l’égide du Centre d’Etudes Maghrébines CEMA « l\’intellectuel et l’Identité Nationale » du 29 au 30/06/2009 ont porté sur les thèmes suivants. Quel est le rôle de l’intellectuel dans la formation de l’identité ? Est-il un rôle édifiant ou, au contraire, son action constitue une controverse à l’évolution harmonieuse de l’identité nationale, au développement culturel et à la prise de conscience sociale. ? Quel rôle joue l’intellectuel qui centre son intérêt sur la dimension amazighe, langue, culture et littérature? A quel point s’intègre la dimension afro méditerranéenne dans l’essence de l’identité Maghrébine ?

III- L’intellectuel dans la société

L’intellectuel ne saurait vivre en vase clos. Sa méthodologie pour produire est simple : pour paraphraser le grand philosophe allemand Hegel, méthodologie reprise par Karl Marx dans le Capital, il observe d’abord le concret réel ; ensuite il fait es abstractions, les scientifiques diront des hypothèses. IL aboutit à un concret abstrait c’est-à-dire son œuvre. Si le résultat final permet de comprendre le fonctionnement du concret réel à partir du canevas théorique élaboré, les abstractions sont bonnes.

C’est aussi la méthodologie utilisé en sciences politiques pur déterminer le niveau de gouvernance dites des 80/20%. En effet, 20% d’actions bien ciblées ont un impact sur 80% de la société ; mais 80% d’actions désordonnées que l’on voile par de l’activisme ministériel ont un impact que sur 20%. Aussi l’intellectuel se pose entre la réalité et le devenir de l’humain devant tenir compte de la complexité de la société toujours en mouvement d’où l’importance de la multipluridisciplinarité et donc du mouvement de l’histoire.

L’intellectuel produit ainsi de la culture qui n’est pas figée, mais évolutive fortement marqués par l’ouverture de la société sur l’environnement englobant l’ensemble des valeurs, des mythes, des rites et des signes partagés par la majorité du corps social et est un constituant essentiel de la culture d’une manière générale , de la culture de d’entreprise , du transfert technologique d’une manière particulière et tenant compte du rôle d’ Internet et des nouvelles technologies, ou le monde est devenu une maison de maison de verre, en vue de l’adaptation de la diffusion des connaissances. Les expériences réussies du Japon, des pays émergents comme la Chine et l’Inde montrent que l’on peut assimiler la technologie sans renier sa culture.

D’ailleurs le transfert technologique est favorisé lorsque existe une meilleure compréhension des valeurs convergentes et divergentes qui s’établissent entre deux groupes et vouloir imposer ses propres valeurs, c’est établir une relation de domination qui limite le transfert. Aussi, la culture d’entreprise est un sous-produit de la culture nationale et par conséquent un ensemble de valeurs, de mythes, de rites, de tabous et de signes partagés par la majorité des salariés et un élément essentiel pour expliquer les choix stratégiques en renforçant les valeurs communes :exemple , les règlement de conduite , les descriptifs des postes, ainsi que par le système de récompense et de sanctions adopté afin que les salariés soient mobilisés, pour qu’ils s’identifient à leur entreprise et s’approprient son histoire.

Tout cela facilite le transfert de technologie qui ne doit pas se limiter à l’aspect technique, mais également managériale, organisationnel et commercial et culturel. Comme le note avec pertinence le sociologue Ian Vásquez, je cite «cela s’inscrit dans le cadre de la dynamique historique du capitalisme où les savoirs sociaux sapent les bases technologiques, organisationnelles et institutionnelles du capitalisme industriel en opérant de l’intérieur une ouverture radicale de la propriété à des formes sociales d’organisation et de gestion de la production plus ouvertes, plus libres et plus épanouissantes. Cette ouverture traduit la nécessaire rupture avec les formes de gouvernance centralisées, disciplinaires et mutilantes héritées de l’ère fordienne ».

Aussi, le capital se socialise dans différents dispositifs techno- organisationnels influant dans le rapport des individus au travail. Cependant les enquêtes montrent clairement que cette extension des savoirs sociaux s’accompagne de nouvelles formes de segmentation (qualifiés/non qualifiés ; mobiles/immobiles ; jeunes/vieux ; homme/femme et d’un partage des activités et servies qui deviennent de plus en plus marchands (délocalisation avec l’informatique en Inde l’électronique au Japon, Corée du Sud ect). C’est la résultante de la nouvelle configuration de la division internationale du travail, produit de l’évolution du développement du capitalisme que l’on nomme aujourd’hui mondialisation, les anglo-saxons parlant plutôt de globalisation.

Cette approche socio-culturelle qui rend compte de la complexité de nos sociétés doit beaucoup aux importants travaux sous l’angle de l’approche de l’anthropologie économique de l’économiste indien prix Nobel Amartya SEN où d’ailleurs selon cet auteur il ne peut y avoir de développement durable sans l’instauration d’un Etat de droit et de la démocratie tenant compte de l’anthropologie culturelle de chaque société, qui permet à la fois la tolérance,la confrontation des idées contradictoires utiles et donc l’épanouissement des énergies créatrices. Cela renvoie au concept de rationalité (voir les importants travaux du grand philosophe allemand Kant) qui est relative et historiquement datée comme l’ont montré les importants travaux de Malinovski sur les tribus d’Australie.

Car, il s’agit de ne pas plaquer des schémas importés sur certaines structures sociales figées ou il y a risque d’avoir un rejet ( comme une greffe sur un corps humain) du fait que l’enseignement universel que l’on peut retirer de l’Occident- est qu’il n’existe pas de modèle universel. Lisons attentivement l’œuvre du grand sociologue maghrébin Ibn Khaldoun. Toutefois, la seule façon de se maintenir au temps d’une économie qui change continuellement, et donc d’une action positive de l’intellectuel c’est d’avoir une relation avec l’environnement national et international, c’est-à-dire mettre en place progressivement les mécanismes véritablement démocratiques qui ont un impact sur l’accumulation des connaissances internes.

IV- L’intellectuel ne saurait s’assimiler aux diplômes

L’intellectuel n’est pas nécessairement un philosophe ou un écrivain et encore moins un professeur d ‘Université. Et c’est cela qui fait que les journalistes peuvent parfois jouer le rôle des intellectuels autrefois réservés aux scientifiques surtout dans une société hyper médiatisée. En fait, il s’agit de toute personne (femme ou homme) qui, du fait de sa position sociale, dispose d’une forme d’autorité et la met à profit pour persuader, proposer, débattre, permettre à l’esprit critique de s’émanciper des représentations sociales. Aussi, l’intellectuel ne saurait s’assimiler aux diplômes n’ayant pas forcément de lien avec le niveau scolaire, mais avec son niveau cultuel.

Rappelons que Einstein postulant une théorie non-conformiste par la suite qui a révolutionnée le monde, a au début été rejeté par ses pairs de l’Université car qui se limitaient à une évaluation bureaucratique – administrative. L’intellectuel doute constamment .se remettant toujours en question. Selon la devise que le plus grand ignorant est celui qui prétend tout savoir. L’histoire du cycle des civilisations, prospérité ou déclin, est intiment liée à la considération du savoir au sens large du terme et qu’une société sans intellectuels est comme un corps sans âme.

Le déclin de l’Espagne parès l’épuisement de l’or venant d’Amérique et certainement le déclin des sociétés actuelles qui reposent essentiellement sur la rente, vidant d’illusion à partir d’une richesse monétaire fictive ne provenant pas de l’intelligence et du travail. Aussi, attention pour l’Algérie du fait de la dévalorisation du savoir richesse bien plus importante que toutes les réserves d’hydrocarbures. Et comment ne pas s’inquiéter des résultats de l’enquête récente de la sérieuse revue américaine Foreign Policy de juillet 2010 qui a classé l’Algérie parmi les plus vulnérables au monde avec une note de 8,6 sur 10 pour la disparition et la dispersion de l’élite, s’agissant d’une des notes les plus mauvaises du monde, hypothèquent l’avenir de l’Algérie qui risque de se retrouver sans son intelligentsia pour construire son avenir.

Docteur Abderrahmane MEBTOU Professeur Université

Biographie

Raymond Aron, L’Opium des intellectuels, Calmann-Lévy, 1955. Julien Benda, La Trahison des Clercs, Grasset, 1927. Albert Camus, Discours de Suède, Gallimard, 1958. Christophe Charle, Naissance des « intellectuels » (1880-1900), Éditions de Minuit, 1990 (réédition en 2001). Christophe Charle, Les Intellectuels en Europe au XIXe siècle : essai d’histoire comparée, Seuil, 1996. Serge Halimi, Les Nouveaux Chiens de garde, Liber, 1997 (réédition en 2005). Paul Nizan, Les Chiens de garde, Rieder, 1932 (réédition en 1998). Pascal Ory et Jean-François Sirinelli, Les Intellectuels en France de l’affaire Dreyfus à nos jours, Paris, Armand Colin, 1986 ; 3e éd. 2002. Michel Winock, Le Siècle des intellectuels, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Points », 1999. Éric Conan. Régis Debray. The Terminal Intellectual, New Perspectives Quarterly, vol. 18, no 2, printemps 2001 Thomas J. Scheff. Academic Gangs, Crime, Law, and Social Change, no 23, 1995, p. 157-162) (Department of Sociology, University of California, Santa Barbara) -Thomas Molnar. The Decline of the Intellectual. Meridian Books, 1962. Réédité avec une nouvelle introduction de l’auteur, Transaction Publishers, 1994. -François Dosse. La marche des idées. Histoire des intellectuels, histoire intellectuelle. Paris, La Découverte, 2003- Joseph M. Kyalangilwa dans Horizons et débats, numéro 26, juin 2004, le rôle de l’intellectuel dans la société -. Ibrahim Chérif « L’intellectuel guinéen face aux défis du développement de la Guinée » Montréal-www.aminata.com – Tristan Waleckx document interne sur le site Université Montpellier 3 – « Naissance médiatique de l’intellectuel musulman en France (1989-2005) ». Antonio Gramsci, (Quaderni del carcere, édition établie par Valentino Gerratana, Turin, Einaudi, 1975). Quatre tomes des cahiers de prison ont paru en français, à Paris, chez Gallimard, avec avant-propos, notices et notes de Robert Paris: 2. Cahiers n° 6 à 9, 1983, 770 p. Weber Weber,- L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, Paris, Flammarion, 2008 (première publication en allemand: 1904).