La sélection nationale des sports de boules junior s’est faite éliminer la semaine dernière du Mondial après avoir décidé de ne pas jouer le match contre Israël.
Le Mondial junior de boules avait lieu dans la ville française de Montauban jusqu’au 1er septembre. L’Algérie, qualifiée pour les huitièmes de finale, devait se mesurer à Israël. Mais notre quator, composé de Douar Mustapha, Bouzlifa Seif Islem, Semmar Brahim et Dounayib Nazim, a préféré boycotter la rencontre. Résultat : l’Algérie a été disqualifiée, Israël s’est qualifié d’office pour les quarts.
Pourtant, à en croire la Fédération Algérienne des Sports de Boule, l’équipe algérienne était l’une des favorites pour le titre. Son président, Abdelaziz Rih, a déclaré, sur les colonnes du quotidien arabophone Echourouk que « en application des orientations du Ministère de la jeunesse et des sports, la Fédération a décidé de retirer la sélection après avoir su que l’Algérie a hérité d’Israël aux huitièmes de final. »
C’est la première fois qu’un président de fédération affirme que l’instruction était venue de la tutelle. Si la décision de retrait est assumée, c’est parce que les sports de boules ne sont pas vraiment médiatisés. Dans d’autres disciplines, le judo par exemple, si le tirage imposait Israël à un athlète algérien, ce dernier se retirait en évoquant, dans la majorité des cas, un souci de santé.
Il n’est pas nécessaire de rappeler que les Algériens se retirent systématiquement des différentes compétitions internationales dès que leur adversaire est israélien. La seule exception concerne le judoka Amar Meridja qui avait combattu en 2004, lors des Jeux olympiques, contre un israélien. A la veille des JO de 2012, le Comité international olympique (CIO) avait avertit l’Algérie contre une telle attitude.
Questionné à ce sujet, le Président de l’époque du Comité olympique algérien (COA), le professeur Rachid Hanifi, avait indiqué que c’est aux autorités de prendre une telle décision. En d’autres termes, ce n’est pas au COA de prendre le risque d’éliminer l’Algérie de toutes les compétitions internationales. D’où cette attitude de déclarer forfait pour cause médicale dès que le tirage offre un adversaire israélien à l’Algérie.
Dans un autre registre, le réalisateur Merzak Allouache est au centre d’une polémique pour le maintien de son film « Les Terrasses » au festival de Venise face à une réalisation israélienne.
Elyas Nour