Nabil Fékir ou le dilemme d’un Franco-Algérien

Redaction

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Bleu, Vert, Bleu, Vert… Nabil Fékir, fait quasi-quotidiennement la une des journaux sportifs, quitte à commencer à agacer les lecteurs. Aux dernières nouvelles, dans « l’histoire sans fin de Nabil Fékir », le jeune milieu lyonnais ferait, après avoir été pré-convoqué par Christian Gourcuff, partie de la liste des cinquante joueurs pré-convoqués pour les matchs amicaux de l’équipe de France contre le Brésil (26 mars) et le Danemark (29 mars) selon l’hebdomadaire français Le Journal Du Dimanche (JDD).

Beaucoup commencent à s’agacer de toute l’agitation qui entoure le cas Nabil Fékir en France et en Algérie. Convoité par les deux pays, le milieu de 21 ans a une pression énorme qui pèse sur ses épaules. A quelques semaines de son choix définitif, ne faudrait-il pas laisser un peu respirer Fékir, afin qu’il puisse faire son choix, dans le calme et en son âme et conscience.

La décision qu’il a à prendre est loin d’être simple, c’est un tournant dans sa carrière de footballeur, mais aussi dans sa vie d’homme. Choisir, c’est renoncer. Oui, c’est vrai! Et lorsque l’identité est formée de deux dimensions différentes et indissociables, tout se complique. Nabil Fékir est, comme des milliers d’autres, un Franco-Algérien qui a « le cul entre deux chaises. » La Méditerranée trace cette barrière naturelle entre racines et terre de naissance, origine et présent. A seulement 21 ans et en pleine progression, le jeune milieu lyonnais va devoir prendre une décision capitale pour la suite de son avenir international, et finalement, de son avenir tout court.

Certains accusent Didier Deschamps de pré-sélectionner Nabil Fékir juste pour barrer la route à l’Algérie. Le sélectionneur des Bleus s’explique sur ces rumeurs : «Je ne fais pas de politique. Si je prends Nabil Fékir, c’est que je suis convaincu de ses qualités. Je ne vais pas le sélectionner demain pour l’empêcher de jouer ailleurs. Si les deux nations l’appellent, il faudra qu’il choisisse. Il a la liberté de le faire. Si je ne l’appelle pas, il ira ailleurs. Mais si je l’appelle, il pourra quand même aller ailleurs (sans match officiel avant l’Euro 2016, la France ne peut pas bloquer un joueur). Ce sera son choix.»