Syrie : le parlement britannique dit « non » à une intervention militaire

Redaction

C’est non pour Londres. La Grande-Bretagne ne participera pas à une éventuelle intervention militaire contre la Syrie après le cinglant revers infligé par les députés britanniques au Premier ministre David Cameron, jeudi 29 août. Par 285 voix contre 272, la Chambre des communes a rejeté le « principe » d’une action armée en Syrie.

 « Il est tout à fait clair ce soir 29 août, ndlr, alors que la Chambre n’a pas adopté cette motion, que le Parlement britannique, reflétant l’opinion du peuple britannique, ne veut pas d’une action militaire britannique : j’ai reçu le message, et le gouvernement agira en conséquence », a aussitôt réagi le Premier ministre britannique. Son secrétaire à la Défense, Philip Hammond, a confirmé que l’armée britannique ne serait pas engagée dans une éventuelle opération militaire contre le régime de Bachar al Assad.

 Washington cherche toujours une « coalition internationale »

 A Washington, la Maison blanche a pris note du retrait de son allié britannique en soulignant que Barack Obama prendrait sa décision « au mieux des intérêts des Etats-Unis ». Les Etats-Unis continuent de chercher à constituer une coalition internationale pour agir en Syrie malgré la défection de la Grande-Bretagne, a déclaré vendredi 30 août le secrétaire à la Défense, Chuck Hagel. Les perspectives d’une frappe imminente semblent s’être éloignées, au moins jusqu’à samedi 31 août, date à laquelle les experts en armes chimiques de l’Onu quitteront la Syrie après s’être rendus sur les lieux où, selon l’opposition syrienne, les forces de Bachar al-Assad ont gazé des civils dans leur sommeil 21 août dernier.

Lu sur AFP