De Sarajevo à Guantánamo : un documentaire retrace le parcours des six Algériens accusés de terrorisme

Redaction

La participation de terroristes algériens aux attentats du 11 septembre 2001 n’a pas fini de livrer tous ses secrets. Juste après les attaques sur les tours jumelles de New-York, les services américains ont arrêté à Sarajevo, en Bosnie-Herzégovine, parmi des dizaines d’islamistes venus de plusieurs pays, six Algériens.

Ils s’appellent Mustafa Ait Idir, Mohamed Nechla, Belkacem Bensayah, Hadj Boudella, Saber Lahmar et Lakhdar Boumediene. Ces six Algériens sont soupçonnés d’avoir participé, de manière indirecte, aux attentats du 11 septembre 2001. Après leur arrestation, ils ont été enfermés à Guantánamo. Deux d’entre eux ont été expulsés, l’un vers l’Algérie et l’autre vers la France.

La chaine française France 24 a remonté la piste de ces terroristes. « Les journalistes de France 24 ont rencontré deux de ces six ex-prisonniers : l’un vit à Mérignac, en Gironde, et l’autre, Belkacem Bensayah, vit aujourd’hui à Alger et témoigne pour la première fois à la télévision. Parallèlement, France 24 a interrogé l’épouse de ce dernier, en Bosnie, qui dans sa quête de vérité a été amenée à découvrir le passé de son ex-mari », précise la chaîne dans un communiqué.

Le reportage, qui sera diffusé jeudi 11 septembre à 19h30, promet des « révélations ». « À la lumière des informations recueillies par ses journalistes, France 24 apporte un éclairage nouveau sur cette affaire. Ces six hommes, qui se connaissaient tous, avaient en effet été identifiés par divers services de renseignement comme issus de la mouvance islamiste. Ce n’est pas assez pour affirmer qu’ils constituaient une cellule terroriste, et sûrement pas suffisant pour justifier de les avoir privé de liberté pendant une décennie. Mais leurs parcours et leurs profils correspondent en tous points à celui de jihadistes internationaux », écrit encore la chaine. La diffusion de ce documentaire sera suivie de débats dans les trois versions de la chaîne, en français, en arabe et en anglais.

Essaïd Wakli