Les atteintes à la dignité des journalistes continuent. Cette fois, c’était à Oran, à l’occasion du Festival du film arabe, où plusieurs journalistes, issus de différents médias, ont été malmenés, voire agressés, par des agents chargés d’assurer « l’ordre » durant cette manifestation culturelle.
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) s’indigne et qualifie cette grave dérive de « scandale ». « Le Festival du film arabe organisé à Oran s’est terminé, ce vendredi 12 juin 2015, dans la soirée comme il avait été inauguré il y’a de cela quelques jours : par un scandale ! », dénonce le SNJ dans un communiqué rendu public hier vendredi.
« Un scandale d’autant plus inadmissible qu’il s’agit d’une récidive. De nombreux confrères, représentant les différents médias, publics et privés, écrits et audiovisuels ont été honteusement malmenés, certains agressés, d’autres bousculés et tous en tout cas empêchés d’accomplir leur travail, par une espèce de gang qui fait office de service d’ordre », ajoute-t-on dans le même document.
Le SNJ pointe du doigt les organisateurs qui ont confié le volet sécurité d’un « événement hautement culturel » à des individus » n’ayant aucun lien avec ce qu’on appelle l’éducation, le respect d’autrui et de soi même d’abord, le civisme, un brin d’instruction, pour assurer la sécurité de certaines manifestations publiques. »
Tout en assurant l’ensemble des victimes de « sa plaine et agissante solidarité », le SNJ « exige des organisateurs et des autorités du festival des sanctions effectives et exemplaires à l’encontre de tout ceux qui avaient pris part à cette vulgaire agression. »
Le syndicat interpelle également la justice qui « n’aura aucun mal à sévir », ces scènes d’agression, affirme-t-on encore, « ayant été abondamment filmées et enregistrées par nos confrères. » Face à l’ampleur que prend ce phénomène qui « tend dangereusement à devenir une mode », le SNJ tire la sonnette d’alarme: « Cela étant, ce type de dérives, les agressions à l’encontre des journalistes prend des proportions de plus en plus fulgurantes ces dernières années. La protection des journalistes et la défense de leur intégrité physique et morale est le premier des devoirs des pouvoirs publics. »