L’Algérie a un potentiel inexploité… Ce n’est pas la première fois que cette remarque est émise au sujet du pays. Cette fois c’est la Banque Mondiale qui entrevoit pour l’Algérie un avenir intéressant en termes de nouvelles technologies notamment dans le secteur internet, du moins si elle s’en donne les moyens.
L’Algérie a certes l’une des pires connexions internet au monde pour le moment, mais à l’avenir elle pourrait inverser la tendance et devenir leader de la zone Mena (Moyen-Orient Afrique du Nord) dans ce secteur. Telle est la conclusion de Banque Mondiale dans son dernier rapport sur l’internet dans cette région. La Banque Mondiale a décidé de se concentrer les ressources encore inexploitées des réseaux de fibres optiques appartenant aux compagnies de services publics d’énergie, d’électricité et de transport de toute la zone. D’après ses calculs, « l’Algérie pourrait devenir un chef de file régional dans ce secteur grâce aux 49.000 km de fibres optiques déployées par Algérie Telecom et aux réseaux de plus de 20.000 km dont disposent les services publics algériens ».
Du progrès à prévoir
Ce scénario arrivera seulement si l’Algérie consent des investissements et prévoit un plan de développement efficace car pour le moment les services internet haut débit, d’après la BM se propagent plus lentement dans cette zone du monde que dans d’autres régions émergentes d’Europe et d’Asie. Concernant l’Algérie, elle est classée comme 181e pays sur les 186 pays d’après l’indice Net Index. Elle dispose actuellement d’un faible débit internet – en moyenne son débit est de 1,14 mbps – et n’a pas forcément la culture du web, notamment dans l’administration et le monde de l’entreprise.
Investissements
Toutefois ces dernières années le pays a connu des progrès, Algérie Télécom a augmenté sa proposition de débit internet. Le réseau 3G++ s’est enfin installé en Algérie. Enfin le développement de la fibre optique est devenu un projet primordial pour le gouvernement algérien qui a octroyé une enveloppe d’environ 2 milliards de dollars pour couvrir les investissements en matière d’infrastructures haut et très haut débit durant les cinq prochaines années, avait annoncé Zohra Derdouri, la ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication en novembre dernier. Le potentiel est donc là, toutefois il faut encore aller jusqu’au bout de ce projet et surtout parvenir au respect des délais. Or l’expérience de la 3G nous a appris que l’Algérie n’était pas toujours parmi les précurseurs en matière de TIC.
La rédaction avec APS