La chaîne de télévision Dzaïr TV subit des « pressions inimaginables » depuis 48 heures

Redaction

Updated on:

Rien ne va plus au niveau de la chaîne de télévision privée Dzaïr TV. Les journalistes de cette chaîne généraliste subissent depuis plus de 48 heures des pressions « inimaginables » dans l’exercice de leur travail, a-t-on appris d’une source proche de la direction de cette chaîne.

La liberté d’expression est aujourd’hui quasiment menacée sur les plateaux de cette chaîne de télévision. Preuve en est, le passage de l’opposant Sofiane Djilali, président du parti Jil Jadid et ancien candidat à l’élection présidentielle, dans l’émission de débat sur l’actualité politique « Controverse » a été tout simplement censuré et interdit de diffusion par la direction de la chaîne, confirme encore notre source. Les opposants ne sont pas les bienvenus sur les plateaux de cette télévision qui appartient à Ali Haddad, un homme d’affaires réputé et connu pour sa proximité avec le pouvoir en place. Il fait même partie de l’entourage d’Abdelaziz Bouteflika qui brigue un 4e mandat.

Cette censure a-t-elle été commandée par la direction de la chaîne ? Non, assure notre source d’après laquelle la chaîne a été contrainte de ne plus tolérer la virulence des propos des opposants. Contrainte par qui ? Ali Haddad ? « Non, cela dépasse le niveau du propriétaire de la chaîne. Les pressions ont été exercées d’un plus haut niveau notamment depuis l’éclatement du scandale du clip de soutien à Bouteflika », explique encore notre source. En effet, sur le plateau de System Dz, un magazine quotidien animé par le virevoltant Abdallah Benadouda, deux chroniqueurs de cette émission qui ont participé au clip dédié à la gloire du 4e mandat ont reconnu avoir touché de l’argent pour cette chanson et ont fait, par la même occasion, leur mea culpa. Une sortie médiatique controversée qui a gravement nuit à la crédibilité de la direction de campagne de Bouteflika. Ses conseillers ont donc vite réagi en menaçant cette chaîne et en la rappelant à l’ordre. Le moindre écart de conduite serait donc fatal pour cette jeune chaîne qui n’est pas épargnée en dépit de sa proximité avec le régime et le clan présidentiel.

Et pour survivre, la direction de la chaîne Dzair TV, dépitée, a été donc obligée de revoir sa grille de programmes et leur contenu éditorial. Les critiques contre le 4e mandat d’Abdelaziz Bouteflika ne sont plus tolérées.

Quitter la version mobile