Le problème de la presse sur internet aujourd’hui tourne largement autour de la monétisation des sites, et leur rentabilité, et l’un des magnats de la presse, Rupert Murdoch, détenteurs de l’empire News Corp vient de présenter son programme pour contrer cette situation.
Selon lui, les informations de ses magazines seront désormais payantes, une idée qui hérisse le poil des internautes spontanément. « Le journalisme de qualité n’est pas bon marché », explique cependant le patron.
Selon lui, l’optique de la gratuité ne fait que cannibaliser l’industrie elle-même, et l’approche d’un magazine payant – entièrement – représente non seulement un avenir pour son groupe, mais surtout un modèle que l’ensemble de la presse aux États-Unis finira par suivre, estime-t-il. À condition que son plan soit couronné de succès, ce dont Rupert ne doute pas vraiment.
Une situation que les lecteurs eux-mêmes n’ont pas vraiment trouvée à leur goût : en effet, s’il leur importe que les articles soient de qualité et qu’ils s’accordent pour trouver qu’il ne faut pas brader ni solder cette qualité, reste que la gratuité leur est essentielle. Plusieurs commentaires ont fusé depuis cette annonce estimant que le juste prix pour les informations diffusées sur les sites de News Corp était clairement celui actuellement payé : aucun.
Certains ont même menacé de ne plus consulter les articles publiés, si les sites devenaient payants.
Alors qu’en effet, certains éditeurs envisagent de faire payer un micro-abonnement pour accéder à leur contenu en ligne, News Corps jette un pavé dans une mare particulièrement boueuse. C’est aussi un mouvement global, que l’on peut retrouver dans les accords que Google News signe actuellement avec les agences de presse, qui accuse le moteur de profiter de leur contenu, rediffusé vers le monde, sans pour autant verser de rémunération pour cela.
Ruper est également revenu sur l’accord passé entre le Wall Street journal et Amazon, qui diffuse sur le Kindle le contenu du magazine. Pas satisfait ni de l’accord ni des revenus générés, il estime que cela pourrait provoquer une rupture dans un avenir pas vraiment lointain.
(PCInpact.com)