Le personnel du journal Liberté est entré, depuis ce matin, dans une grève illimitée. Les travailleurs réclament l’application d’une nouvelle grille des salaires.
La section syndicale de l’entreprise, rattachée à l’Union générale des Travailleurs algériens, explique qu’elle a fait recours à la grève suite à l’épuisement de tous les recours nécessaires. Pis, elle accuse la direction du journal de refuser d’appliquer une grille de salaires signée le 23 novembre dernier entre les deux parties. « Nous avons négocié pendant des mois cette grille des salaires », a expliqué Omar Bourbaba, le secrétaire général de la section syndicale, joint par téléphone. Ce dernier indique que « la direction du journal était d’accord sur tout. Nous avons même effectué des simulations pour quantifier la masse salariale ». « Nous avions donné un délai jusqu’au 25 novembre. La direction n’a rien fait. Nous avons donc suivi les démarches légales pour aboutir à une grève », a-t-il indiqué.
La nouveauté cette fois-ci est que les journalistes du quotidien ont rejoint le mouvement de protestation. Ils ont signé une motion de soutien aux grévistes. La preuve est que ce matin « aucun journaliste n’est parti en couverture », indique Omar Bourebaba.
Du côté de la direction du journal, on explique que « une nouvelle grille des salaires risque de mettre en péril les équilibres financiers » de l’entreprise. « Les négociations sont en cours », indique tout simplement Abrous Outoudert, le Directeur de la publication. « Faux », rétorque le représentant de la section syndicale qui affirme que la direction avait déjà donné un accord de principe. « Puis, nous avons élaboré la nouvelle grille en fonction du chiffre d’affaires de l’entreprise », a-t-il ajouté.
Les deux parties attendent probablement l’arbitrage de Issad Rebrab, le patron du groupe Cévital, actionnaire majoritaire du journal.
Essaïd Wakli