Les travailleurs du journal El Khabar sont en colère. Ils menacent d’entrer en grève si l’administration du journal ne répond pas à leurs principales revendications, dont notamment une augmentation de salaires.
Selon une source locale, les journalistes du premier journal arabophone du pays ont transmis, dès jeudi dernier, leurs revendications à la direction du journal. Cette dernière a accepté le principe d’une augmentation salariale, mais elle refuse la négociation. Le syndicat, lui, exige l’élaboration concertée d’une grille des salaires inspirée du secteur public. C’était donc l’impasse.
Samedi, les journalistes allaient introduire un préavis de grève pour la fin du mois en cours. Mais l’administration est revenue à de meilleurs sentiments. « L’administration a accepté le principe de la négociation », a attesté un journaliste contacté par nos soins.
Les raisons d’une demande d’augmentation de salaires sont en effet multiples. La direction du journal, qui réalise de gros chiffres d’affaires grâce notamment aux recettes publicitaires, vient en effet de lancer une chaîne de télévision. Les salaires proposés aux journalistes dans cette chaine sont en effet très élevés par rapport à ceux de leurs homologues de l’édition en papier. A cela, il faut ajouter l’augmentation du prix du journal, passé de 10 à 15 DA l’exemplaire.
Il est nécessaire de préciser que les salaires des journalistes d’El Khabar ne sont pas les plus mauvais de la presse. Mais les récentes augmentations arrachées par les journalistes du quotidien Liberté ont fait des émules.
Essaïd Wakli