Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), organisme proche du pouvoir, a exprimé ses inquiétudes concernant la diffusion en ce mois de Ramadan, de programmes télévisés banalisant la violence contre la femme. Le CNDH a appelé la justice à intervenir rapidement pour mettre un terme à ce qu’elle a qualifié de dépassements.
Dans un communiqué publié lundi, le CNDH a relevé « avec préoccupation » des contenus violents dans des programmes diffusés par certaines chaînes de télévision privées, incitant selon elle, à la discrimination et à la violence verbale et physique contre la femme.
Le CNDH a exhorté la justice d’intervenir pour qu’un terme soit mis à ces « programmes censés être de divertissement, notamment durant le mois sacré du Ramadan, portent atteinte à la dignité des femmes et incitent publiquement, à travers des images et des discours, les adultes comme les enfants à la violence contre les femmes et la banalisent, alors que l’influence des médias sur le développement psychologique de l’enfant est certaine ». En s’appuyant sur la Constitution, notamment ses articles 32, 34, 40 et 41 ainsi que sur le Code pénal et les traités internationaux ratifiés par l’Algérie. Le CNDH a rappelé que la discrimination est punie par la loi.
Un signal très fort a aussi été envoyé en direction de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel pour que cette dernière « assume ses prérogatives émanant de sa mission telle que définie par les textes portant sa création, dont celle de veiller à la conformité aux lois et règlements en vigueur de tout programme audiovisuel diffusé, quel que soit le support utilisé ». Le CNDH a par là même, émis le souhait de voir intégrer aux cahiers des charges de ces opérateurs, des clauses bannissant toutes formes de discrimination, conformément à la réglementation en vigueur.