Actualisé à 14 H 45 : Au moins trois journalistes de la chaîne de télévision El Watan TV ont été bastonnés et violemment embarqués par la Police lors d’un rassemblement organisé devant le ministère de la Communication par environ 70 employés de cette chaîne de télévision fermée de façon arbitraire par les services de sécurité ce lundi matin. Les policiers recourent à la violence pour disperser les journalistes, parmi lesquels se trouvent des femmes enceintes, qui se sont rassemblés pour exprimer leur colère sous les fenêtres du bureau de Hamid Grine, ministre de la Communication.
Actualisé à 14 H 00 : « Ils ont ruiné la vie de 170 familles ». C’est avec ces mots que le PDG de la Chaîne El-Watan TV, Djaffer Chelli a dénoncé la fermeture arbitraire lundi matin de cette chaîne de télévision. « Nous avons plus de 170 employés qui font nourrir leurs familles. Les autorités ont saboté les rêves, les ambitions et volé le gagne-pain de toutes ces familles en fermant notre chaîne de télévision », s’indigne encore Djaffer Chelli qui envisage de saisir la justice pour recouvrir ses droits. « En dépit du caractère mafieux de notre régime, il subsiste encore des juges intègres et honnêtes. Nous comptons les sensibiliser pour que l’Etat nous rende notre droit », explique notre interlocuteur qui rejette les accusations du ministère de la Communication. « Nous ne sommes pas une télévision djihadiste ou terroriste. Je suis moi-même un islamiste et je fier de l’être. Mais, je n’ai jamais empêché un communiste de s’exprimer sur ma télévision », assure Djaffer Chelli qui condamne « l’hypocrisie des hauts responsables ». Et pour cause, « les autorités ont invité Madani Mezrag à la Présidence pour dialoguer avec lui et aujourd’hui ils nous punissent pour lui avoir parlé ! », s’étonne le propriétaire d’El Watan TV
Actualisé à 13 H 15 : Les journalistes d’El Watan TV se dirigent en ce moment vers le ministère de la Communication pour organiser un rassemblement de protestation contre la fermeture de leur chaîne de télévision.
Actualisé à 11 H 00 ; le ministère de la Communication a officiellement confirmé la fermeture des locaux de la chaîne de télévision El Watan TV. Dans un communiqué diffusé par l’agence gouvernementale l’APS, le ministère de la Communication explique qu’il a demandé au wali d’Alger de procéder à la fermeture des locaux de la chaîne de droit étranger « El Watan El Djazairya », connue sous l’appellation « El Watan TV », et à la mise sous scellés ses équipements. La chaîne, représentée en Algérie par la SARL « El Watan Média », « exerce d’une manière illégale et diffuse, de surcroît, des contenus subversifs et portant atteinte aux symboles de l’Etat », justifie le département de Hamid Grine.
Actualisé à 10 H 50 : la tension monte d’un cran devant le siège de la chaîne de télévision El Watan TV. Des échauffourées viennent d’éclater entre les policiers et les journalistes de cette chaîne qui refusent de se plier aux ordres des services de sécurité et de quitter leurs locaux. Le directeur général d’El Watan TV, El-Hadi Bahloui, s’est enfermé dans son bureau et refuse de céder aux menaces des policiers déployés pour placer mettre les scellés au siège de la chaîne. Un autre journaliste a menacé de s’immoler pour protester contre ce qu’il qualifie « de censure arbitraire ».
De nombreux policiers algériens ont fait irruption, ce lundi matin, dans les locaux de la chaîne de télévision privée algérienne El Watan TV, a-t-on appris auprès des responsables de cette chaîne appartenant à l’homme d’affaires Djaffer Chelli, proche de l’opposition algérienne, notamment du parti islamiste le MSP.
« Les policiers sont en train de saisir nos caméras et notre matériel audiovisuel. Ils nous interdisent de nous approcher des studios et de nos bureaux », confie à Algérie-Focus l’un des cadres de la chaîne. Les policiers ont mis le siège d’El WATAN TV, situé à Draria, dans la banlieue d’Alger, sous scellés.
Cette descente de police intervient quelques jours après la diffusion d’une interview de l’ancien chef terroriste Madani Mezrag qui avait menacé publiquement de s’en prendre au Président de la République, si son parti politique n’est pas agréé.
Le ministère de la Communication avait convoqué le directeur de cette chaîne pour lui signifier ses plus vives protestations. Une plainte a même été déposée au niveau de la justice. Aujourd’hui, les services de sécurité passent à l’action pour procéder, selon toute vraisemblance, à la fermeture de cette télévision jugée « informelle et illicite » par le ministre de le Communication.