La correspondante du quotidien El Khabar à Oum El Bouagui, S. Mounia, a été agressée et insultée à l’intérieur du commissariat de la Daira de Sigouss. Les policiers présents sur place n’ont pas levé le petit doigt pour arrêter la Président du club de football de Dar El Beida, auteur de l’agression, rapporte le journal.
Une réaction de la part des policiers qui contraste avec l’image renvoyée par les manifestations qu’ils organisent dans la capitale depuis mardi pour réclamer plus de «droits» socio-professionnels.
La journaliste avait contacté quelques jours avant son agression le Président du club cité afin d’avoir des informations au sujet de la disparition supposée d’une somme de 250 millions de centimes des comptes du club. Énervé, le président avait commencé à proférer des menaces à l’endroit de la journaliste. A la suite de quoi cette dernière avait déposé une plainte contre lui à Oum El Bouagui. Le président du clu l’a finalement «giflé», insulté et menacé, encore, à l’intérieur d’un commissariat et devant des policiers et d’autres témoins (civils). Les agents du service de sécurité en question se sont contentés, ajoute le journal, d’établir un procès verbal sans tenter d’arrêter le président du club de Ain Beida.
Un fait divers qui témoigne, d’une part, de la difficulté de la mission des correspondants de presse locaux notamment ceux des régions éloignés, et d’autre part, du comportement de certains policiers, dans ces mêmes localités, généralement «inféodés» aux «nababs» du coin.
Elyas Nour