Université de Tizi Ouzou : Tous avec Kamel Daoud

Redaction

Les étudiants de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou (UMMTO) ont apporté, à travers une déclaration publique, leur soutien à Kamel Daoud et affiché leur engagement en faveur de la liberté d’expression.

Cette déclaration intervient au lendemain de l’ajournement de la conférence que devait donner le talentueux écrivain et journaliste algérien Kamel Daoud à l’UMMTO, le dimanche 25 janvier. Les rédacteur de cette déclaration, parvenue à notre rédaction, invitent le célèbre auteur de « Meursault, contre-enquête » à venir donner sa conférence à l’université de Tizi-Ouzou et l’assurent de leur « soutien et assistance pour une nouvelle programmation de cette activité qui de toutes façons ne fera que rehausser davantage l’image positive de l’UMMTO ». Ils l’invitent, ainsi que les organisateurs, à « reprogrammer à la date qu’ils auront eux-mêmes choisi ».

L’UMMTO continue d’être « un lieu de débat libre et une tribune d’expression pour ceux qui sont exclues par les autres institutions algériennes. Les tenants du système politique algérien et les illuminés de tous bords doivent comprendre que notre détermination leur sera imposée », écrivent-t-il.

Les étudiants de l’UMMTO, conscients du combat identitaire et pour la démocratie que leur établissement a hérité, ne veulent pas lâcher le morceau.  « L’université de Tizi-Ouzou, depuis sa création, a joué un rôle fondamental dans les luttes démocratiques et identitaires, ne saurait aujourd’hui faire marche arrière face à des menaces qui émaneraient des sphères du pouvoir algérien pour l’amener à renoncer au rôle qui est toujours le sien, celui d’abriter et d’animer la vie politique et pour permettre la libre expression à ceux et celles qui se trouvent exclus des médias publics (…) », déclarent-ils. « L’UMMTO qui a grandement participé à « Avril 80 » et la création de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) en 1985 et qui demeure encore un bastion des libertés démocratiques, honorera encore et pour longtemps les martyrs de la démocratie » concluent-ils.

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