Comme nous l’avons annoncé à plusieurs reprises sur «Algérie-Focus.Com», l’implantation d’une usine de montage de voiture Renault en Algérie n’a jamais été une certitude, ni pour la partie française ni pour les autorités algérienne. Ces dernières cherchent souvent l’effet d’annonce destiné à la consommation médiatique et
s’engouffrent, à chaque fois, dans des engagements incertains, au risque de se décrédibiliser d’avantage.
Depuis l’ère Temmar (et bien avant), les Algériens n’ont cessé d’entendre que la voiture algérienne sortira de l’usine «prochainement» et que cette fois était la bonne. Seulement voilà rien n’arrive et c’est à peine si on ne doute pas de la volonté du Gouvernement de se doter d’une industrie automobile.
Des offres concrètes, il y en a pourtant eues de la part des Chinois et des Iraniens notamment, mais les autorités algériennes les ont considérées en «deçà de leurs attentes» bien qu’offrant une réelle opportunité de transfert de savoir-faire.
Ainsi, après avoir présenté l’implantation de Renault en Algérie comme acquise, le Gouvernement algérien s’est retrouvé entrain de réviser sa copie. Le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, Mohamed Benmeradi, a indiqué que Renault «avait posé également certaines conditions qui ont trait notamment à la protection du marché national de l’automobile et à la suppression de l’importation de véhicules».
Une condition somme toute étrange qui nous interroge sérieusement sur la volonté du constructeur automobile français à venir investir en Algérie. N’est-il pas absurde de demander à un pays de suspendre toutes ses importations de véhicules pour y installer une usine de montage? Quel message Renault a-t-il voulu faire passer auprès des Algériens ?
Précédemment, nous avons indiqué sur «Algérie-Focus.Com» que Renault avait adressé principalement 3 requêtes au Gouvernement algérien pour venir s’installer localement.
Le constructeur français voulait bénéficier d’une aide financière sous forme de subventions ou de crédits, d’une dérogation à la règle des 51/49 et du relancement du crédit à la consommation (Lire notre article).
Les Algériens ne l’entendaient pas ainsi et toutes les demandes de Renault se sont vues signifier un niet catégorique. Retour à la case départ donc pour les deux parties. Fallait-il vraiment faire tout ce tapage autour d’un prétendu accord conclu avec Renault ?
Nina A.