La violence dans les stades a fait 673 blessés et 2 morts durant l’année 2014. C’est le patron de la police, le général major Abdelghani Hamel, lui-même qui l’a affirmé, hier, lors d’un point de presse animé à Alger.
Un bilan dramatique en hausse par rapport à l’année dernière, indique le quotidien arabophone «El Khabar» durant laquelle il y a eu 457 blessés. En effet, il ne se passe pas un week-end, durant lequel se joue une journée de championnat nationale, sans qu’un incident, plus en moins grave, ne soit enregistré à travers le territoire national. Tout récemment, à l’occasion des 16e de final de la Coupe d’Algérie, des images circulaient sur les réseaux sociaux, et montrant un incendie déclenché dans les tribunes d’un stade situé dans la wilaya de Tougourt, dans le Sud du pays. Mais le fait le plus grave et, par conséquent le plus médiatisé, est sans contexte le décès de l’attaquant camerounais Albert Ebossé, survenu, le 23 août dernier, au stade de Tizi Ouzou, à la fin du match de championnat opposant la JS Kabylie à USM Alger. Le joueur, évoluant avec les Canaris, a été, selon la version officielle touché par un projectile qui a provoqué sa mort quelques minutes plus tard. L’affaire a eu de grandes conséquences puisque la polémique relative aux circonstances de son décès fait périodiquement les Unes de certains médias algériens ou étrangers, notamment camerounais.
Pour mettre fin à ce phénomène de violence dans les stades, les autorités ont initiés plusieurs mesures, comme l’instauration d’un fichier national des personnes qui seront interdites d’accès aux stades, mais qui attend toujours d’être concrétisé. Le DGSN, quant à lui, propose de faire retirer les policiers des stades. Selon lui, c’est l’organisateur d’un match, via les stadiers par exemple, qui est sensé s’occuper de la sécurité à l’intérieur de l’enceinte. Une proposition qui n’a pas trouvé un large écho jusque-là, vu le contexte algérien et le peu de chances qu’une telle option puisse améliorer les choses.
Elyas Nour