Le Département d’État américain continue de mettre en garde les citoyens américains des risques de se rendre en Algérie, selon une nouvelle note publiée ce mardi 19 février. Pour Washington, le niveau de la menace terroriste et d’enlèvements en Algérie reste « élevé ». « Même si les grandes villes sont très bien surveillées, les risques potentiels d’attaques existent. La majorité des attaques terroristes, notamment les attentats, les faux barrages routiers, les enlèvements, et les embuscades se produisent à l’est et au sud d’Alger », souligne le document.
« Al-Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi) est actif et opère dans toute l’Algérie […]. Le Mouvement pour l’Unité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) est également actif dans le pays. […] Mokhtar Belmokhtar reste une menace et se trouve en général dans la région », note le Département d’État.
« De plus, il faut noter que depuis janvier 2011, beaucoup d’émeutes pour des revendications sociales ont été enregistrées et ont tendance à se produire de façon sporadique. Les citoyens américains doivent éviter les grandes foules et les manifestations, car même les manifestations pacifiques peuvent devenir violentes. Les citoyens américains doivent être vigilants et conscients de leur environnement et de la situation sécuritaire à tout moment. Les citoyens américains doivent suivre régulièrement les médias locaux pour avoir les dernières informations en matière de sécurité », ajoute le texte.
« Le gouvernement américain considère la menace potentielle pour le personnel affecté à l’ambassade des États Unis à Alger suffisamment grave pour exiger d’eux de vivre et de travailler avec des restrictions sécuritaires sévères ». Le gouvernement algérien exige que le personnel de l’ambassade des États-Unis obtienne une autorisation des autorités locales pour se rendre à la Casbah d’Alger ou à l’extérieur de la capitale et d’avoir une escorte de sécurité. Toutefois, Washington a levé l’autorisation donnée, le 19 janvier dernier aux familles des diplomates américains de quitter Alger après l’attaque contre le site gazier d’In Amenas.