Mohamed VI est un roi passionné. Tellement passionné qu’il se retrouve pris au piège de ses fantasmes les plus excentriques. Le monarque marocain a, en réalité, deux principales passions qui le consument : attaquer l’Algérie, comme il fait à chaque fois, et gracier des pédophiles qui ont violé l’innocence des enfants marocains.
Effectivement, Mohamed VI, ce monarque qui prétend descendre directement du Prophète (QSSL), vient de gracier un détenu pédophile espagnol dont les crimes abjects ont provoqué l’indignation générale au Maroc, ce pays vendu par son palais royal comme un circuit touristique où tous les plaisirs, y compris les plus sadiques, sont à la portée des touristes occidentaux en quête d’exotisme oriental. Cette grâce royale a donc bouleversé l’opinion publique marocaine et internationale. Il faut dire que Daniel Fino Galvan, le violeur espagnol, a tout pour ressembler à un monstre. Cet Espagnol de 63 ans, condamné auparavant à 30 ans de prison au Maroc, a violé consécutivement pas moins de 11 enfants ! Et en dépit de tous ces crimes barbares, ce violeur espagnol a bénéficié d’une grâce royale après moins de deux ans de réclusion ! Cette libération n’a pas manqué de susciter une énorme onde de choc. Comment peut-on libérer un violeur de 11 enfants avec une telle facilité et sans aucun égard à la douleur et à la souffrance des familles des victimes, des anges meurtris à jamais dans leurs âmes ? Cette question hante tous les esprits. Et jusqu’à cette heure-ci, personne n’arrive à fournir une explication rationnelle à la grâce royale de Mohamed VI. Tout ce que l’on sait sur cette affaire scandaleuse, c’est que l’inqualifiable violeur espagnol fait partie des 48 prisonniers espagnols graciés par le roi Mohammed VI à l’occasion de la fête du Trône. Un communiqué du palais royal marocain a même expliqué le 30 juillet dernier que le roi Mohammed VI avait «ordonné la libération de 48 prisonniers espagnols condamnés par différents tribunaux marocains, en réponse à une demande formulée dans ce sens par le Roi Juan Carlos 1er d’Espagne, lors de sa récente visite dans le Royaume».
On l’aura compris : au Maroc, le monarque obéit à un autre monarque, étranger celui-là, européen de surcroît, et représentant d’une ancienne puissance colonisatrice. Une attitude servile qui n’honore guère un souverain lequel prétend, qui plus est, incarner le rôle de commandeur des croyants. Justement, ces croyants ne sont pas du tout, mais pas du tout, d’accord avec cette grâce infâme. Preuve en est, ils étaient plus de 19 000 à avoir répondu à l’appel à manifester, lancé sur Facebook, contre « la libération de Daniel, le violeur de 11 enfants ». De nombreux médias marocains ont rapporté également qu’ un sit-in géant est prévu ce vendredi, à 22 heures, devant le Parlement marocain. Les Marocains, d’habitude très respectueux à l’égard du palais royal, ont décidé donc de sortir de leur silence pour rappeler à leur Roi que la dignité n’est plus à bafouer. Que peut faire désormais Mohamed VI pour calmer la colère d’une rue, longtemps soumise et consentante, mais aujourd’hui révoltée par le mépris innommable de leur souverain, nouveau protecteur des violeurs ? La réponse est, en vérité, toute simple : attaquer l’Algérie et l’accuser, comme d’habitude, de tous les maux. Depuis l’aube des temps, l’Algérie est la cause de tous les malheurs des Marocains, à en croire le palais royal. Par manque d’imagination, de ruse, et surtout de volonté de faire face aux problèmes sociaux de ce pays frère et voisin, le Makhzen ressort de son tiroir la fameuse BD du diable algérien menaçant et méchant. Mais cette fois-ci, il n’est pas sûr qu’elle saura faire diversion au regard du scandale dans lequel patauge Mohamed VI et son entourage…