Où va l’Algérie ? Cette interrogation devenue culte n’a jamais été d’actualité comme aujourd’hui. Le discours à la Nation du président de la République n’a pas convaincu, même qu’il a entretenu le flou ambiant qui caractérise la scène politique nationale.
Du coup, c’est la communication souterraine qui (re) prend le relais. Les rumeurs fusent et divergent, avec une seul point commun, presque une certitude, pour ne pas dire un consensus : Abdelaziz Bouteflika ne pourra aller au bout de son mandat qui s’expire en 2014. La thèse d’une présidentielle anticipée se pose avec insistance et sa concrétisation ne tient plus qu’un seul détail : Le nom du successeur de Bouteflika.
Ce dernier semblait vouloir gagner un sursis par son allocution-bilan du 15 avril dernier. Se contentant d’annonces approximatives, le Chef de l’Etat a donné l’impression d’un homme épuisé, en fin de cycle et qui parlait à contre cœur dans un exercice qu’il ne passionne pas vraiment.
A-t-il été forcé de parler pour faire gagner du temps au régime ? Possible.
De l’autre côté, le DRS ne semble pas presser d’éjecter le Président, pour la simple raison qu’aucune alternative crédible ne se présente à lui. Le DRS a donc tout intérêt à ce que Bouteflika dure le plus longtemps possible. Il y va de sa survie.