L’ancien Ministre de la santé, Djamel Ould Abbes, actuellement membre du Conseil de la Nation, a affirmé que ceux qui manifestent, ces derniers jours, pour exprimer leur opposition à un quatrième mandat du Chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, sont des « dictateurs ».
Selon lui, rien n’empêche le Président de briguer un autre mandat puisqu’il répond à toutes les conditions énumérées dans la constitution. Bien évidemment, l’ancien ministre, dans une déclaration faite au quotidien arabophone «Echourouk», n’a pas évoqué le problème lié à l’état de santé de Bouteflika. Pour lui, «tous les Algériens ont vu, à la télé, le Président se présenter lui-même au Conseil constitutionnel». Ce qui est suffisant, d’après lui, pour prouver que Bouteflika est en «bonne santé». Ould Abbes a également déclaré que ces opposants «sont une minorité face à 38 millions d’algériens». Poursuivant ses attaques, l’ancien Ministre affirme qu’il existe des «parties obscures qui s’activent pour déstabiliser le pays». En somme, les manifestants de la place Audin sont «manipulés» par ces «mains étrangères», d‘après ce sénateur. Ould Abbes critique aussi ceux qui dressent un constat alarmant de la situation du pays. Un discours, laisse-t-il entendre, qui tend à pousser les Algériens à développer une attitude négative vis-à-vis de cette élection présidentielle. En somme, pour le sénateur du tiers présidentiel, le bilan de Bouteflika est positif et ceux qui le critiquent ne sont pas de bons patriotes.
Elyas Nour