Les assurances données par les responsables algériens ne suffisent plus. Les observateurs de l’Union européenne ne viendront pas cette fois-ci en Algérie..
Alors que l’organisation paneuropéenne était présente lors des élections législatives de 2012, elle a décidé de n’envoyer, pour la Présidentielle d’avril prochain, qu’une simple équipe technique. Les responsables européens expliquent leur absence par un retard mis par les autorités algériennes pour demander l’envoi d’une telle mission. La Commission européenne n’a, en effet, reçu al demande qu’à la fin du mois de janvier ce qui laisse « peu de temps pour l’Union européenne afin d’enclencher tout un processus de mise ne place d’une importante mission d’observateurs. Il fallait envoyer l’invitation à Bruxelles au mois six mois avant l’élection parce qu’il y a toute une procédure à suivre et une méthodologie rigoureuse présidant à l’envoi d’une mission d’observation. Il fallait envoyer la demande au mois d’octobre », affirme une source de la commission citée par le journal El Watan. En guise de réponse, le ministère algérien des Affaires Etrangères explique que la décision « est liée notamment aux contraintes propres au fonctionnement des institutions européennes et surtout aux priorités d’agenda et de mobilisation des ressources financières pour la prise en charge des missions d’observation ». Ce que contredisent les responsables de l’ambassade de l’Union européenne qui assurent que le dernier rapport des observateurs de l’UE concernant l’élection législatives de mais 2012 n’auraient pas été bien accueilli par les autorités algériennes. Résultat : seuls les observateurs de la Ligue arabe et de l’Union africaine vont « superviser » les élections présidentielle. Avant même le lancement de la campagne électorale, la délégation de la Ligue arabe assure que « les élections algériennes sont conformes aux normes internationales ». Un signe qui illustre le manque de crédibilité de cette délégation.
Essaïd Wakli