Le candidat à l’élection présidentielle Ali Benflis demeure très prudent. Face à la vive polémique qui enflamme le pays depuis les graves accusations portées par Amar Saïdani, le secrétaire général du FLN, à l’encontre du Général Toufik, le patron du DRS, Ali Benflis s’est contenté d’affirmer qu’il « rejette toute surenchère » qui menace la stabilité du pays.
Sans nommer Amar Saïdani ou le général Toufik, Ali Benflis a adressé un message aux Algériens dans son discours prononcé samedi matin devant ses directeurs de campagne dans les différentes régions du pays, rassemblés tous à Alger, où il les met en garde contre « toutes les manoeuvres politiciennes ». « Je vous appelle à redoubler de vigilance en cette période préélectorale qui est propice à toutes les formes de manoeuvres policiennes », a-t-il dit.
Sans citer Saïdani, Ali Benflis laisse tout de même comprendre que le patron du FLN et ses déclarations incendiaires contre le patron du DRS sont une manoeuvre dangereuse qui menace l’équilibre du pays. « Nul n’a le monopole de la stabilité du pays. Tous les algériens sont jaloux de leur souveraineté », a-t-il encore lancé pour signifier que le départ d’Abdelaziz Bouteflika n’est guère synonyme d’une instabilité qui risque d’accabler l’Algérie. Dans une salle comble, Ali Benflis a fait savoir également qu’il n’est pas le « candidat d’un parti ». Partant de ce constat, il demande à ses représentants dans les wilayas à faire preuve « d’exemplarité » en écoutant les doléances des Algériens.
Notons enfin qu’Ali Benflis a promis une nouvelle fois de bâtir un « Etat de Droit » et consacrer « une société de libertés » s’il est élu le 17 avril prochain. Il s’est engagé aussi à écouter la jeunesse algérienne et à prendre en charge les revendications des chômeurs.