Le rendez-vous lancé par le RCD dans plusieurs villes kabyles a été très suivi. Ils étaient des milliers à marcher simultanément à l’occasion du 34e anniversaire du Printemps berbère, pour demander l’officialisation de la langue amazighe, mais surtout pour signifier leur refus de participer au scrutin du 17 avril.
Un vent de contestation a soufflé sur Béjaia, Bouira et Tizi-Ouzou. Les trois principales villes kabyles ont suivi l’appel du RCD afin de manifester ce 15 avril, date du 34e anniversaire du printemps berbère. Ce sont des milliers de personnes qui se sont réunies dans chaque ville pour appeler au boycott de l’élection qui aura lieu dans deux jours. Toute la matinée les manifestants ont appelé à la fin du système, criant « Djazair Horra Dimocratia » ou encore leur fameux slogan « ulac l’vot ulac ».
C’est surtout à Béjaia et à Tizi-Ouzou que les marches ont réuni le plus de monde. Au moins 4000 personnes Béjaia qui a été la ville la plus contestataire depuis le début de la campagne. Une première manifestation avait été lancée par les étudiants, 2500 personnes avaient fait le déplacement. A Tizi-Ouzou, ils étaient presque 8000 à suivre Mohcine Belabbes le président du RCD, et Saïd Sadi, l’ancien patron du parti politique.
En outre les manifestants ont également marché pour revendiquer comme chaque année l’officialisation de la langue amazighe.
crédit photo/ vidéo Réda Boudrâa