Algérie : la production du champ gazier serait en chute libre

Redaction

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Les exportations algériennes en gaz sont-elles ont chute libre ? C’est le cas selon le site Internet Africa Energy Intelligence, un média qui suit de très près les affaires énergétiques du continent noir. Il s’agit précisément du site gazier de Hassi R’mel.

«La production du méga-champ gazier, découvert en 1956, est en chute libre, faute de développement et d’entretien», c’est en tout cas le constat fait par le site, Africa Energy Intelligence. Bien évidemment, il faut attendre les précisions des autorités énergétiques algériennes qui vont sûrement rassurer leur clientèle à ce propos. Mais, dans l’article en question, des chiffres assez précis sont avancés. «Hassi R’Mel, qui produisait 75 milliards de m3 en 2008, n’en produisait plus que 55 milliards en 2012, selon des informations recueillies par Africa Energy Intelligence auprès du ministère algérien de l’énergie», signale-t-on.

La baisse de production est donc très importante, avec environ un quart de production en moins. Ce qui ne peut être négligeable. «Cette chute est l’une des principales raisons de la baisse des exportations de gaz de l’Algérie ces dernières années, passées de 60 milliards de m3 en 2007 à 52 milliards de m3 en 2011 et 55 en 2012», ajoute-t-on encore. Et cela n’est pas sans conséquence sur le devenir du secteur en Algérie. D’ailleurs, le site Internet précise que certains projets sont directement touchés par cette situation. «Elle hypothèque le pharaonique projet de gazoduc de 900 km entre Hassi R’Mel et la ville de Porto Botte en Sardaigne, baptisé Galsi. Censé transporter 8 milliards m3/an, sa construction est repoussée d’année en année», lit-on dans cette article qui tente d’expliquer les raisons ayant conduit à la chute de production du site gazier de Hassi R’mel. «Amorcée à la fin de l’année 2008, la baisse des volumes de gaz sur Hassi R’Mel est imputable à l’intensification de la production quelques années auparavant.

Durant les années 2000, l’Algérie a en effet surexploité les réserves de Hassi R’Mel pour compenser les retards dans les travaux de développement des autres gisements gaziers du pays, notamment Gassi Touil, Rhourde Nouss ainsi que les champs du sud-ouest, notamment Tinhert, Touat, Timimoun et Reggane Nord. En outre, les travaux de re-développement nécessaires n’ont pas été effectués, ce afin de ne pas perturber la production intensive. Désormais, ce sont tous ces champs, prévus pour entrer en production dans les 12 mois à venir, qui vont devoir compenser la chute de Hassi R’Mel», indique-t-on.

Elyas Nour