Que pensent les algériens et les algériennes de l’hyménoplastie ?

Redaction

Se faire recoudre l’hymen chez un spécialiste qui opère clandestinement avant de ne pouvoir se marier avec l’homme de sa vie, cette idée vous révolte-t-elle ? Du côté des hommes, il n’y a pas plus «sale» coup que de se faire berner par celle qui deviendra la mère de ses enfants. Pour les femmes, l’hyménoplastie est l’unique recours pour pouvoir fonder une famille et avoir un nouveau départ. 

L’Hyménoplastie est une intervention de chirurgie esthétique visant à redonner à la femme ayant déjà entretenue des relations sexuelles et perdu sa virginité, un hymen intacte. Cela dit, dans la société algérienne conservatrice et musulmane, reconnaissons que les chances des femmes non vierges de se retrouver un mari sont quasi infimes pour ne pas dire inexistantes. Cette intervention offre à ces femmes un nouveau départ, une nouvelle vie. En Algérie, des esthéticiens et des spécialistes chirurgiens opèrent dans les coulisses de leurs cliniques des jeunes femmes qui cherchent à obtenir ce «précieux visa» vers le statut honorable de femme mariée, de fille chaste et vierge, de sainte-ni touche, de Bent Familia. Plusieurs jeunes femmes avouent opter pour cette intervention comme unique alternative pour fonder une famille surtout que l’homme algérien est très à cheval sur la question de la virginité dans une société aussi réservée que la nôtre. Triche, mensonge, hypocrisie, parfois danger plusieurs femmes savent très bien dans quoi elles s’embarquent lorsqu’elles franchissent la  porte de la clinique de tel ou tel esthéticien, mais « c’est pour la bonne cause », nous dira plus d’une.

« Derrière la virginité, un tissu de mensonges »

Lamia est mariée, elle a deux enfants âgés de deux et de cinq ans. Cette trentenaire revient en arrière pour se rappeler de sa rencontre avec Wahid, son époux. «Wahid ne ressemblait pas aux hommes que j’ai déjà eu à fréquenter. Il ne cherchait pas le plaisir physique, il voulait me connaitre et ses intentions étaient sérieuses. Au départ, je croyais qu’il voulait juste me mener en bateau pour obtenir de moi ce qu’il désirait. J’avais l’habitude de ce genre d’hommes. Mais, non. Il est venu me demander en mariage seulement trois mois après notre rencontre. C’était trop beau, mais effrayant. Effrayant parce que je me suis rappelée que je n’avais plus cette précieuse »membrane » que les hommes cherchent tous. L’algérien viril veut toujours être le premier à dépuceler sa femme, sa fierté ne lui permet pas d’épouser une femme non vierge «un fruit qui a déjà été cueilli par un autre jardinier». Je ne voulais pas m’aventurer et informer mon futur époux que je me suis déjà permise une expérience sexuelle avec un autre homme. Je n’avais pas le choix, je devais vite agir et me trouver un spécialiste pour recoudre mon hymen…

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