Des accrochages opposant des citoyens algériens à des habitants marocains se sont déclenchés à la frontière algéro-marocaines, a-t-on appris de plusieurs concordantes. Pour l’heure, ces incidents sont jugés sans gravité. Cependant, des observateurs avertis mettent en garde contre les risques d’un quelconque dérapage car cette situation prête à l’inquiétude dans la mesure où les relations politiques entre les deux pays sont de plus en plus tendues.
Ce qui risque d’entraîner les opinions publiques des deux pays voisins dans une sinistre guéguerre que certains médias marocains et algériens n’hésitent pas à entretenir. Tout a commencé à «Oued Kiss», une rivière située sur la frontière algéro-marocaine. Selon des informations locales, citées également par des quotidiens algériens et confirmées par le site d’information marocain «Hespress», des jeunes, des deux côtés de la frontière, se sont échangés violemment des jets de pierres avant que les services de sécurités marocains et algériens n’interviennent pour calmer les ardeurs des uns et des autres. Selon des sources locales, cet accrochage a été provoqué par des échanges vifs et hostiles entre les deux parties au sujet de l’attaque dont a été victime le consulat général de l’Algérie à Casablanca, le premier novembre dernier, où un manifestant a bafoué l’emblème national hissé sur le toit de ce consulat.
Il est à préciser que cet acte hostile ne cesse pas de faire couler beaucoup d’encre notamment en Algérie où l’opinion publique a été choquée par l’inertie des policiers marocains présents sur place face à cette attaque orchestrée par un groupe extrémiste réputé pour être proche du Makhzen. Les autorités algériennes ont, d’ailleurs, exprimé leur indignation et affirment qu’elles «ne croient pas à un acte isolés». Depuis, les relations entre les deux pays sont dignes d’une « guerre froide ». Preuve en est, outrés par l’incident du Consulat de Casablanca, plusieurs algériens ont tentés de s’en prendre au consulat général du Maroc à Oran. Mais, ils se sont heurtés aux services de sécurité qui n’ont pas laissé faire ces manifestants. Ceci dit, cette atmosphère très tendue risque de dégénérer si jamais les autorités des deux pays n’adoptent pas une attitude plus apaisante et conciliante.