Le royaume chérifien a commandé chez les français, durant l’année 2013, deux satellites espions. C’est ce qu’a révélé, le 3 février dernier, le quotidien économique français La Tribune.
Ce dernier signale que cette «commande» est perçue comme une «surprise» du moment qu’elle place le Maroc comme le troisième client de l’industrie militaire française durant cette année. «Le Royaume se classe effectivement au troisième rang des prises de commandes gagnées par la France l’an dernier, derrière l’Arabie Saoudite (1,8 milliard d’euros) et Singapour», indique-t-on dans ce journal.
Ainsi, «Astrium (devenu Airbus Space Systems) et Thales Alenia Space (TAS), en tant que maître d’œuvre, ont un contrat portant sur la vente de deux satellites d’observation de type Pléiades au Maroc en deux phases (1 + 1)». Un contrat, dont le coût s’élèverait à un demi milliard d’euros, que les deux parties ont voulu garder secret. Ceci à un moment où le Maroc fait face à une crise économique. Que pousse donc la monarchie marocaine à dépenser un milliard d’euro en armement alors que beaucoup d’autres secteurs, plus vitaux, y ont énormément besoin ? Il est clair qu’au vu de la nature des rapports existants entre le Maroc et l’Algérie, les responsables algériens suivent sûrement de très près ce genre de transaction.
L’Algérie a envoyé déjà deux satellites (Alsat 1 et 2), mais ces derniers sont conçus pour la recherche scientifique. Dans plusieurs de ses rapports, le département américain avertit contre la course à l’armement dans la région. Si ces achats se confirment, il est certain que les autorités militaires algériennes vont réagir. Ces mêmes autorités devraient certainement voir d’un mauvais œil le fait que l’Algérie puisse être espionnée par le Maroc…
Elyas Nour