Sellal : Pas d’ouverture des frontières de l’extrême sud du pays

Redaction

L’ouverture des frontières entre l’Algérie, le Mali et le Niger n’est pas à l’ordre du jour pour des raison sécuritaires a indiqué jeudi 7 novembre le Premier Ministre Abdelmalek Sellal, en marge de sa visite à Tamanrasset.

Clos. Les 1.300 km de frontière qui séparent l’Algérie du Mali resteront fermés. Il en va de même pour la frontière terrestre entre l’Algérie et le Niger, longue de près de 1.000 km. L’annonce a été faite jeudi 7 novembre par le Premier Ministre Abdelmalek Sellal, dans un discours prononcé à Tamanrasset. Intervenant lors d’une rencontre avec les représentants de la société civile à l’issue d’une visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Tamanrasset, le chef du gouvernement a souligné que l’ouverture des frontières de l’extrême sud « nécessitait encore du temps ».

Raison invoquée : l’insécurité qui règne encore au Mali et au Niger. Selon Abdelmalek Sellal, les islamistes armés d’Al-Qaïda, qu’il a qualifié de « criminels », se sont réfugiés dans les zones montagneuses des Ifoghas et de Timetriouine. Si les frontières entre l’Algérie et ces pays étaient rouvertes, ces groupuscules terroristes pourraient facilement entre en Algérie et « nous créer des problèmes », explique encore Abdelmalek Sellal, qui se veut malgré tout rassurant : « le problème sécuritaire sera bientôt résolu ».

Au moins 20.000 hommes aux frontières

En effet, l’Algérie a envoyé un important contingent militaire vers les zones frontalières du Sud pour sécuriser une bonne partie des 6.000 km de frontières que l’Algérie partage avec ses voisins. Ils seraient quelque 20.000 hommes déployés le long des frontières est et sud-est, effectuant, de jour comme de nuit, des opérations de ratissage avec une couverture aérienne assurée par des pilotes de la gendarmerie et de l’ANP.

Ouverture pour le troc

Malgré le climat d’insécurité qui plane sur les frontières Sud de l’Algérie, le Premier ministre n’exclut pas d’ouvrir temporairement les frontières pour des cas particuliers. Ainsi, interrogé par des représentants de la société civile de Tamanrasset sur l’ouverture provisoire de ces frontières pour pratiquer le troc, Abdelmalek Sellal a indiqué qu’ »avec l’accord du président de la République et sous la supervision de l’Armée nationale populaire (ANP), ces frontières sont ouvertes une fois par mois et il est possible, en concertation avec l’ANP, d’examiner la possibilité de les ouvrir deux fois par mois ».

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