La situation sécuritaire en Tunisie vire au cauchemar. Ce qui n’était que des démonstrations de force dans la rue, se transforme en lutte armée.
Un gendarme a été tué, lundi, par des hommes armés à la frontière algérienne, rapporte l’AFP qui fait état d’affrontements violents entre les services de sécurité tunisiens et des manifestants dans la région de Ksserine. Il y a eu, selon la même source, un affrontement armé entre un groupe, dont l’identité n’a pas encore été communiquée, et les services de sécurité. Certaines sources locales, citées par des médias, avancent qu’il s’agit d’hommes « barbus ». Ce qui renvoie directement aux salafistes qui ont multiplié, ces derniers temps, les démonstrations de force.
« Les forces de sécurité poursuivent le ratissage de la zone bouclée pour arrêter les éléments du groupe armé », ont indiqué les autorités tunisiennes après cet incident qui risque de provoquer de violentes réactions. Les services tunisiens de sécurité ont déployé d’importants moyens, dont des avions et des blindés, pour ratisser la zone. Du côté algérien, la sécurité avait été renforcée en octobre à l’occasion de l’Aid, pour mieux contrôler les passages et les risques d’insécurité à la frontière algéro-tunisienne, qui est un lieu de transit important d’après les autorités des deux pays. »La sécurité des frontières entre la Tunisie et l’Algérie revêt une grande importance pour les deux pays », avait souligné le chef du gouvernement provisoire, Hamadi Jebali lors de sa récente visite à Alger.
Les Salafistes tunisiens font, depuis quelques mois, une démonstration de force pour contraindre les autorités tunisiennes à appliquer la Chariâ. Ces dernières, composées de plusieurs partis politiques dont les Islamiste de Nahda, n’arrivent toujours pas à stabiliser un pays qui s’est pourtant débarrassé du dictateur Bena Ali en 2011.
Essaïd Wakli