«Nous sommes prêts à traquer l’organisation terroriste Daech au-delà de la Syrie et l’Irak, jusqu’en Libye si nécessaire», a déclaré le président américain, Barak Obama, à l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité nationale jeudi dernier.
Les propos du président américain viennent en écho à ceux de son secrétaire à la défense, Ashton Carter, qui a déclaré, lors d’une conférence de presse, que son pays «développe des options pour ce qu’il est possible de faire dans le futur», ajoutant que «pour l’instant aucune décision d’intervenir militairement n’a été prise». Une manière de dire que les frappes américaines en Libye, le 19 février en cours, et qui avaient pour cible Noureddine Chouchane, cerveau des attentats de Tunis et de Sousse, ne faisaient pas office de frappes préliminaires pour une vaste intervention armée préalablement programmée.
Une thèse appuyée par les propos du président américain qui a insisté à maintes reprises sur le fait que «les États-Unis vont continuer à s’en prendre aux comploteurs terroristes de Daech dans quelque pays que ce soit».
En attendant le début, de plus en plus inéluctable, de cette intervention armée, les Américains se contentent de soutenir les efforts diplomatiques consentis par les protagonistes de la solution politique qui, il faut le connaitre, avance à tâtons.
Les Américains semblent suivre une cadence plus lente. Le secrétaire américain à la défense a affirmé à ce propos que son pays «cherche d’abord à aider» les Libyens «à prendre le contrôle de leur propre pays tout en saluant la formation d’un gouvernement d’union nationale».
Les autorités américaines ont beaucoup communiqué à ce sujet. Leur angle d’attaque est le «renforcement de la gouvernance». « Nous ne voulons pas glisser vers une situation comme en Irak ou en Syrie», a affirmé M. Carter pour dire que les USA ne comptent pas laisser proliférer cette organisation terroriste sur le territoire libyen.
Massi Mansour