Le Polisario évoque, pour la première fois, la possibilité de reprendre les armes si le Conseil de sécurité des Nations-Unies ne fait pas l’effort d’interpeller le Maroc.
Si le Conseil de sécurité n’exerce pas «une pression réelle et directe» sur le Maroc en permettant à la Minurso de «reprendre son travail et son mandat pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination», écrit le président de la RASD, Mohammed Abdelaziz, dans une lettre envoyée au secrétaire général de l’ONU, ce sera «un feu vert à une agression militaire» du Maroc contre les Sahraouis. «Le peuple sahraoui sera alors de nouveau contraint de défendre ses droits par tous les moyens légitimes, y compris la lutte armée qui est légalisée par l’ONU pour tous les peuples colonisés».
«Seule une solution juste et démocratique» est à même de «permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit légitime à la liberté et à l’autodétermination», sur la base de la Charte et des résolutions de l’ONU, ajoutera le président sahraoui, qui affirme attendre des «gestes concrets» de Ban Ki-Moon.
Cette position de Mohamed Abdelaziz fait suite à l’expulsion, par le Maroc, du personnel civil de la Minurso, la mission des nations Unies pour le Sahara Occidental.
Essaïd Wakli