Abdoulaye Wade, le président sénégalais est arrivé, ce jeudi 9 juin 2011, en fin de matinée à Benghazi en Libye. Il est le premier chef d’Etat à se rendre dans le fief des insurgés libyen. Il a répondu à l’invitation du président du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil. C’est un message fort adressé au colonel Kadhafi qui perd ainsi l’un de ses alliés en Afrique et se retrouve de plus en plus isolé sur la scène internationale.
Escorté par deux Mirage français, l’Airbus sénégalais s’est posé en fin de matinée sur l’aéroport de Benghazi.
Au bas de l’échelle de coupée, le président du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, a accueilli Abdoulaye Wade visiblement ravi d’être le premier chef d’Etat étranger reçu dans le fief des insurgés libyens.
Le cortège officiel a traversé en trombe Benghazi, noyé dans un nuage de poussière. Abdoulaye Wade et Moustapha Abdeljalil ont eu un premier entretien au siège du CNT au centre-ville. Participaient à cette rencontre côté sénégalais, le chef de la diplomatie Madické Niang et le fils du président Karim Wade.
Les Sénégalais, qui ont pris le contre-pied de l’Union africaine, souhaitent obtenir le départ du colonel Kadhafi « qui a définitivement perdu le pouvoir », souligne un diplomate de haut rang, obtenir un cessez-le-feu et la mise en place d’une conférence nationale sous l’égide du CNT.
Durant cette visite de quelques heures, le président sénégalais doit rencontrer à Benghazi tous les membres du CNT, ainsi que certaines personnalités de la région. Une rencontre avec la population de la ville est également au programme. Abdoulaye Wade pourrait à cette occasion prononcer un discours, affirme-t-on dans la délégation sénégalaise.
Par RFI 09 06 2011