A peine quelques heures après le départ du président tunisien Ben Ali, les Etats-Unis ont mis en garde contre toute instabilité en Tunisie. Washington a demandé au premier ministre, Mohamed Ghannouchi, qui assure l’intérim, de ‘tenir les importantes promesses faites par le président Ben Ali’. Celles-ci incluent ‘le respect des droits de l’homme et un processus de réformes.
Avant de quitter le pays, Ben Ali a promis des élections législatives anticipées d’ici à six mois. ‘Nous pensons que le peuple tunisien a le droit de choisir ses dirigeants, et nous suivons de près les derniers développements en Tunisie’, a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, Mike Hammer.
L’ÉLYSÉE : ‘PLUS ON EST DISCRET, PLUS ON EST EFFICACE’
Certaines rumeurs ont fait état, vendredi, d’une arrivée de Zine El-Abidine Ben Ali en France via Malte. L’Elysée a dit n’avoir ‘aucune information à ce stade’ sur le sujet, soulignant que la situation en Tunisie est d’une ‘extrême complexité’ et que ‘plus on est discret, plus on est efficace’. Nicolas Sarkozy et le premier ministre, François Fillon, se sont réunis en fin de journée pour évoquer la situation en Tunisie.
Pour Benoît Hamon, porte-parole du PS, la France doit ‘être totalement mobilisée pour aider à l’affirmation durable de la démocratie’ dans ce pays. ‘La plus mauvaise issue serait que le peuple tunisien se libère d’un régime autoritaire pour que cette liberté nouvelle lui soit confisquée par un autre régime autoritaire’, a-t-il mis en garde.
Le Monde