Elle ne désarme pas. Amina Sboui-Tyler, la Femen tunisienne, vient de publier sur sa page Facebook une nouvelle photo provocante.
Militantisme ou provocation ? Amina Sboui-Tyler n’a pas attendu longtemps pour donner de la voix. La représentante des Femen en Tunisie, libérée il y a quinze jours, et qui doit être jugée en septembre pour profanation de sépultures, vient de publir une nouvelle photo d’elle dénudée. Un cliché publié mercredi soir sur Facebook.
« We don’t need you democracy » peut-on lire sur le corps d’Amina Sboui-Tyler, qui pose cigarette aux lèvres et cocktail Molotov à la main. Le site des Femen explique que le message se veut une critique du « modèle erroné de la démocratie des Islamistes en Tunisie. » Nous avons décidé de publier cette photo en masquant les tétons de l’activiste. On remarque au passage une jolie faute d’orthographe sur le mot démocratie, écrit « dimocracy. »
La Femen de Tunisie avait démarré sa « carrière » militante le 1er mars 2013 par un cliché diffusé sur les réseaux sociaux. Le message « Mon corps m’appartient, il n’est l’honneur de personne » pouvait être lu sur le corps dénudé d’Amina. Suite à cela, la jeune femme avait été isolée à Kairouan par sa famille. Elle réussira à s’en libérer trois semaines plus tard, le 15 avril, et affirmera avoir subi des mauvais traitements.
Amina Sboui-Tyler refait parler d’elle un mois plus tard, le 19 mai, lorsqu’elle taggue l’inscription « Femen » sur le muret d’un cimetière à Kairouan, où devait se tenir le jour même le congrès de l’organisation salafiste Ansar Al Charia. C’est ce geste qui lui vaut aujourd’hui ses ennuis judiciaires, puisque la militante sera jugée en septembre prochaine pour profanation d’un cimetière.