Le quotidien français le Figaro publie en exclusivité mondiale une interview du président syrien Bachar Al-Assad. Un entretien réalisé par leur envoyé spécial Georges Malbrunot.
« Il y aura des répercussions , négatives bien entendu, sur les intérêts de la France. » La mise en garde de Bachar-Al Assad a le mérite d’être claire. Interrogé en exclusivité par le journal français Le Figaro, le président syrien menace à demi-mot François Hollande, seul chef d’Etat européen à s’être prononcé en faveur d’une intervention militaire. Bachar Al-Assad dit :
Quiconque contribue au renforcement financier et militaire des terroristes est l’ennemi du peuple syrien. Quiconque œuvre contre les intérêts de la Syrie et de ses citoyens est un ennemi. Le peuple français n’est pas notre ennemi, mais la politique de son État est hostile au peuple syrien. Dans la mesure où la politique de l’État français est hostile au peuple syrien, cet État sera son ennemi. Cette hostilité prendra fin lorsque l’État français changera de politique.
Bachar Al-Assad met aussi au défi les puissances occidentales de prouver l’attaque chimique :
MM. Obama et Hollande en ont été incapables, y compris devant leurs peuples
Le président syrien Bachar Al-Assad campe sur ces positions, sans nier de but en blanc avoir utilisé une telle attaque contre son peuple. En outre, Bachar Al-Assad met en garde contre le risque d’embrasement de la région :
Le Moyen-Orient est un baril de poudre, et le feu s’en approche aujourd’hui. Il ne faut pas seulement parler de la riposte syrienne, mais bien de ce qui pourrait se produire après la première frappe. Or personne ne peut savoir ce qui se passera. Tout le monde perdra le contrôle de la situation lorsque le baril de poudre explosera. Le chaos et l’extrémisme se répandront. Le risque d’une guerre régionale existe.
Une partie de l’interview a été publiée sur le site du Figaro, et son intégralité sera disponible dans l’édition papier du quotidien le 03 septembre.