Barack Obama hausse le ton face aux services de renseignement

Redaction

La tentative d’attentat du jour de Noël contre un avion américain est la conséquence d’un « ratage » (« screw-up ») potentiellement désastreux de la part des services de renseignement, a accusé Barack Obama.
Le président américain employait ce ton plus acrimonieux que d’ordinaire dans le but de limiter les conséquences politiques de l’échec des agences américaines à empêcher Oumar Farouk Abdulmutallab de monter à bord du vol Amsterdam-Detroit avec des explosifs sur lui.
« C’était un ratage qui aurait pu entraîner un désastre », a accusé Obama lors d’une réunion à huis clos à la Maison blanche avec plus d’une vingtaine de responsables, a annoncé la présidence américaine.
« Nous avons évité la balle, mais d’extrême justesse. Cela n’a été évité que grâce à des individus courageux et non parce que le système a bien fonctionné. C’est inacceptable », a dit Obama.
Le directeur du Renseignement national, Dennis Blair, a annoncé que les agences avaient « bien reçu le message du président aujourd’hui. Nous l’avons reçu et nous allons faire en sorte de pouvoir répondre aux nouveaux défis ».
« Le système n’a pas réussi à arrêter Oumar Farouk Abdulmutallab, à l’empêcher de monter à bord d’un avion et à entrer aux Etats-Unis. Nous devons pouvoir empêcher de telles tentatives », a ajouté le responsable de la coordination des différentes composantes du renseignement.
A l’issue de la réunion, Obama s’est engagé à agir « avec la plus extrême urgence » pour améliorer les conditions de sécurité aériennes et a promis des changements dans la mise à jour de la liste de surveillance des terroristes potentiels ou jugés comme tels.

Reuters